La destinée fatale des présidents élus une année zéro - jeudi 14 décembre 2000

NEW YORK (Reuters) - Née dans la confusion et la polémique, la présidence de George Bush s'annonce aussi sous des auspices très sombres, du moins si l'on est quelque peu sujet à la superstition.

Tous les présidents américains élus une année se terminant par un zéro sont en effet morts en cours de mandat. Un seul, Ronald Reagan, élu en 1980, fait exception à la règle, mais il échappa de peu à la mort lors d'une tentative d'assassinat.

Les sept autres présidents concernés furent tous victimes d'une malédiction prononcée contre le premier d'entre eux, William Henry Harrison, par un chef indien. Selon les historiens, Tecumseh, chef de la tribu des Shawnee, avait voué à la mort Harrison, qui lui avait fait la guerre

Elu en 1840 à l'âge de 68 ans, Harrison prêta serment en janvier 1841 sous des trombes d'eau. Il attrapa froid et décéda un mois plus tard. Elu en 1860, Abraham Lincoln fut assassiné au début de son second mandat. James Garfield, élu en 1880, fut tué par balles par un homme furieux d'avoir été refusé pour un poste dans l'administration. Un anarchiste mit fin à l'existence du vainqueur du scrutin de 1900, William McKinley. Warren Harding, élu en 1920, mourut soudainement en 1923 de retour d'un voyage en Alaska. Franklin Roosevelt, élu en 1932 et rééelu en 1936, 1940 et 1944, succomba à une hémorragie cérébrale en 1945. Enfin, John Kennedy, élu en 1960, fut assassiné à Dallas en 1963.

"Il s'agit une coïncidence fascinante, tellement irrationnelle qu'elle laisse songeur", estime Douglas Clanin, rédacteur en chef de la revue d'histoire American Heritage.

Tchernobyl: magouilles et trafics en tout genre - vendredi 15 décembre 2000

KIEV, 15 déc (AFP) - Trafics de métaux ou de bois, vols de meubles ou vente illégale de champignons radioactifs: la zone interdite et contaminée autour de la centrale de Tchernobyl est devenue un inépuisable filon pour les braconniers et les intrus de tout poil.

Dès le lendemain de l'explosion nucléaire le 26 avril 1986, des centaines de villages furent évacués dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, puis systématiquement pillés. Des tonnes de meubles, de vêtements et d'appareils ménagers radioactifs finirent sur les marchés d'Ukraine ou du Bélarus.

Dans cette "zone" entourée de barbelés, toute vie est aujourd'hui officiellement bannie.

"C'était facile et sans risque !" témoigne Léonid, un veil homme originaire de la région. "On avait tout laissé sur place: les tapis, la vaisselle, les rideaux, les draps. Même les prises électriques ont été arrachées".

Des ferrailleurs en quête de métaux s'activent toujours à désosser les restes des cinquième et sixième blocs de Tchernobyl, laissés en plan après la catastrophe.

Dans les fourrières parsemant le périmètre interdit, les capots rouillés de centaines d'engins ayant servi aux opérations de décontamination laissent apparaître des trous béants. Leurs moteurs ont depuis longtemps disparu.

Près d'un millier de policiers sont chargés de garder la zone d'une superficie totale de 300.000 hectares à cheval entre l'Ukraine et le Bélarus. Mais les moyens manquent et la corruption est rampante.

Résultat: des champignons sauvages radioactifs sont régulièrement trafiqués vers les pays d'Europe occidentale pour finir dans l'assiette du consommateur peu méfiant.

Des centaines d'arbres contaminés sont abattus et vendus comme bois de chauffage ou de construction. Et des chasses aux gros gibiers sont même organisées illégalement par des responsables bélarusses.

Depuis le départ des populations, l'écosystème s'est beaucoup développé dans la zone. Malgré les radiations, les animaux abondent, la diversité des plantes est impressionnante et près de 180.000 hectares de forêts couvrent la région.

Une richesse naturelle que le gouvernement ukrainien s'est d'ailleurs aussi mis en tête d'exploiter pour alléger le fardeau financier de la catastrophe estimé, selon Kiev, à quelque 120 milliards de dollars.

Des programmes d'exploitation forestière et agricole sont donc déjà en place dans la "zone interdite" et se développent avec l'appui des autorités. Du bois, des poissons et des animaux d'élevage sont légalement vendus ou troqués à l'extérieur.

La production de bois a bondi de 400 mètres cubes en 1998 à 11.000 mètres cubes pour les six premiers mois de cette année, et l'opération a rapporté 25. 000 dollars.

"Tout est fait dans le respect des règles sanitaires", rassure un responsable de la zone, Iouri Matukhno.Les retombées nucléaires ont contaminé les sols de manière très irrégulière -en "tâches de léopard". Ici les arbres sont pollués. Mais tout à côté, les taux ne dépassent pas la norme et leur bois est sain. Depuis deux ans, des alevins radioactifs de carpes sont aussi fournis à une entreprise commerciale en dehors de la zone et troqués contre des filets et du matériel de pêche. Ces petits poissons proviennent du lac de refroidissement de la centrale, dont la vase est fortement polluée en césium radioactif.

Une fois "exportés", les alevins sont élevés dans des bassins "propres". Au bout de deux mois, les jeunes carpes sont commercialisées, leur organisme ayant éliminé la radioactivité, expliquent ces experts. Plusieurs dizaines de veaux élevés dans des fermes expérimentales près de Tchernobyl ont aussi été vendus. Après moins de dix semaines sur des pâturage non pollués, les bêtes deviennent saines, affirme-t-on.

"Nous aimerions étendre nos activités, mais les fonds manquent pour l'instant", conclut M. Matukhno.

mercredi 29 novembre 2000

Vue aérienne d'une gigantesque croix gammée plantée par un fidèle d'Adolf Hitler en 1937 dans une forêt de pins située au nord de Berlin. Le gouvernement allemand a décidé d'abattre les mélèzes qui se démarquent des pins par leur changement de couleur à chaque automne

Un article publié par Reuters ainsi qu'une photographie aérienne prise par l'agence avaient provoqué un vague de protestation concernant cette croix qui couvre une superficie de 60m par 60m et qui n'est visible qu'en vue aérienne. Plusieurs journaux allemands, qui avaient publié la photographie, avaient exigé du gouvernement qu'il abatte les arbres.

La reine chasseresse choque des journaux britanniques ( dimanche 19 novembre 2000)

LONDRES (Reuters) - Des journaux britanniques publient ce dimanche des photos de la reine Elizabeth étranglant de ses mains un faisan blessé, une scène qui suscite des commentaires outrés d'amis des animaux. "La reine tueuse", titre le Sunday Mirror en expliquant que les photos ont été prises samedi à la fin de la première chasse au faisan de l'hiver au domaine royal de Sandrigham, dans le Norfolk.

"Elle a tué de ses mains la créature sans défense sous les yeux du prince Philip et d'invités tirant sur les oiseaux", commente pour sa part le Sunday People. Des experts de la chasse font valoir que la souveraine a eu un geste de compassion, tordre le cou étant le moyen le plus rapide et le plus humain de mettre fin à l'agonie du faisan.

Mais les amis des animaux en profitent pour dénoncer la passion pour la chasse manifestée par la famille royale. "Certains diront qu'elle a mis fin aux souffrances de l'oiseau - mais qui a infligé ces souffrances?", demande Penny Little de "Protégeons nos animaux sauvages". "Je ne pense pas que la reine devrait participer à quelque chose que la plupart des gens trouvent absolument écoeurant", conclut-elle dans le Sunday Mirror. http://www.sundaymirror.co.uk/

La statue du Mandarom doit être détruite

Le délai accordé par la cour de cassation à la secte Mandarom pour détruire sa statue expire aujourd'hui. A.G. dimanche 19 novembre - 14h23

C’est aujourd’hui que la Statue du Mandarom doit être détruite. Le délai de deux mois pour mettre en application la condamnation de la cour de cassation expire en effet à cette date. Saisie pour la deuxième fois dans cette affaire, la chambre criminelle de la cour a rejeté de nouveau, mardi dernier, le pourvoi formé par la secte du Mandarom, de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), contre l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui l'oblige à détruire la statue du gourou Gilbert Bourdin.

Josette Magniez - La Cour de cassation rejugeait ce dossier après avoir annulé le 5 septembre son précédent arrêt, du 20 juin 2000, par lequel elle rejetait déjà le pourvoi. L'arrêt du 20 juin avait été annulé parce que la Cour avait constaté qu'elle avait oublié de répondre à l'un des quatre arguments de Maître Claire Waquet, avocat de Monique Boutonnet, dirigeante de la secte. C'est en effet Mme Boutonnet, dite Josette Magniez, qui, en qualité de présidente des Chevaliers du lotus d'or à l'époque de la construction, avait été condamnée à 120.000 francs d'amende le 15 juin 1999 par la cour d'appel, pour "construction sans permis". La cour d'appel avait donné deux mois à Mme Boutonnet pour faire procéder à la destruction, faute de quoi une astreinte de 500 francs par jour serait appliquée. La condamnation étant devenue définitive et exécutoire mardi, ce délais de deux mois expire aujourd’hui.

Cette statue de 33 m de haut, représentant le gourou du Mandarom, Gilbert Bourdin, décédé le 19 mars 1998 à l'âge de 74 ans, est édifiée à flanc de montagne aux côtés de temples-lotus et de statues géantes de "Bouddha assis" et du "Christ cosmique".

Edifiée en 1990 à Castellane, la statue colorée de 33 mètres de haut représente le « Messie cosmoplanétaire » Gilbert Bourdin. Saisie par l'Association pour la protection des lacs et sites du Verdon, la justice a annulé le permis de construire et ordonné la démolition sous peine d'astreinte.

Avec ses pâtisseries dorées posées à flanc de montagne, le Mandarom est devenu au fil des ans un site prisé par les touristes. Le nom, qui signifie « montagne sacrée », figure même bizarrement comme un lieu-dit sur les cartes routières. Chaque été, des milliers de curieux n'hésitent pas à emprunter en voiture ou en camping-car la route étroite et vertigineuse qui mène à La Baume. Les riverains ont beau se plaindre des véhicules mal garés, rien n'y fait. L'Association du Vajra triomphant, qui gère le monastère, revendique 7 000 visiteurs par an. Pour 30 francs, les touristes ont droit à un ticket d'entrée coloré, qui les invite à « chanter le Aum, le son du bonheur », et à une visite guidée de trois quarts d'heure, en français, en anglais ou en néerlandais

« Ils vont abattre nos temples et mettre en danger la vie des moines ! », s'indigne Christine Amory. Pour Robert Ferrato, la technique existe : « Il suffit de découper la statue et d'évacuer les morceaux par hélicoptère. » Le coût de la démolition est estimé à 300 000 francs. Les adeptes du Mandarom ont déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme. Et ne désespèrent pas de pouvoir bâtir un jour le « temple pyramide de l'unité », pour lequel ils ont déposé un permis de construire qui a été annulé en 1994 (http://www.aumisme.org/ )

Une fillette américaine arrêtée pour avoir mangé des frites (vendredi 17 novembre 2000)

WASHINGTON (Reuters) - Une fillette de douze ans surprise alors qu'elle mangeait des frites dans une gare du métro de Washington a été arrêtée et emmenée au commissariat, menottes aux mains.

La direction du métro de Washington a expliqué jeudi que la jeune Ansche avait eu l'infortune de se livrer aux joies du grignotage le jour même où la compagnie lançait une campagne visant à faire respecter l'interdiction de manger dans ses gares et ses trains.

"Ne disposant pas d'option intermédiaire entre le simple avertissement et l'arrestation, l'agent l'a arrêtée et a appelé sa mère qui est venue la chercher", a expliqué un porte-parole. Interrogée par le Washington Post, la mère a estimé que, pour quelques frites, la méthode était peut-être disproportionnée.

"Je ne peux m'empêcher de penser qu'il doit y avoir un autre moyen de donner une leçon à un jeune", a-t-elle dit. Selon le Washington Post, la fillette a été condamnée à des travaux d'intérêt communautaire et à des séances de psychothérapie.

Le Dôme du millénaire déprime les Britanniques LONDRES (Reuters) -

Le Dôme du millénaire donne le bourdon aux Britanniques, qui voient dans la construction de cet imposant édifice au bord de la Tamise le fait le plus déprimant de l'année 2000, selon une étude publiée mardi. Pour un adulte sur cinq, le Dôme est plus déprimant que la crise du carburant, les inondations, les problèmes du réseau ferré ou la pâle prestation de l'équipe d'Angleterre à l'Euro2000 de football. Pièce maîtresse des festivités de l'an 2000, le bâtiment accumule les pertes et a changé plusieurs fois de directeur ces derniers mois.

Ces mots qu'on a sur le bout de la langue

lundi 13 novembre 2000

Des chercheurs américains viennent de développer une nouvelle théorie expliquant certains mots dont on ne parvient pas immédiatement à se souvenir restent " sur le bout de la langue ". Le phénomène, qui intrigue les psychologues depuis des décennies, était jusqu'ici attribué à une sorte de blocage, des mots ou des sons semblables empêchant de trouver le chemin vers le bon mot. On croit maintenant qu'il est causé par des liens trop faibles entre diverses zones de notre mémoire.

L'étude, dirigée par Lori E. James, de l'Université de la Californie à Los Angeles, a été publiée par le Journal of Experimental Psychology : Learning, Memory and Cognition.. Elle a consisté à poser à 108 personnes une série de 108 questions conçues pour provoquer des situations de " bout de la langue ". Par exemple : " Quel mot signifie : renoncer officiellement au trône? ".

Un premier groupe, à qui l'on posait la question sans préparation, trouvait plus ou moins facilement la réponse : abdiquer. Un second groupe, à qui l'on faisait d'abord lire une liste de dix mots présentant une similitude de son avec le mot cherché (abstrait, par exemple, rappelle abdiquer), trouvaient plus facilement la réponse. Et ceux à qui on faisait d'abord lire des mots sans relation avec la réponse avaient plus de mal à la trouver.

 

L'amour vous illumine, c'est votre cerveau qui vous le dit -- par Janet McConnaughey --

mercredi 8 novembre 2000

LA NOUVELLE-ORLEANS (AP) -- Quand vous êtes amoureux, votre regard s'éclaire, votre visage s'illumine et... votre cerveau aussi, selon une étude présentée lors du congrès de la Société américaine de neurosciences cette semaine à la Nouvelle-Orléans.

Par ailleurs, la contemplation de l'être aimé provoque une réduction de l'activité cérébrale dans trois régions du cerveau qui sont des régions habituellement actives chez les gens fatigués ou déprimés.

Un scanner pratiqué chez 17 étudiant(e)s se disant vraiment amoureux a montré que certaines régions cérébrales ''s'éclairaient'' au moment de la contemplation de l'être aimé.

''C'est le dénominateur commun de l'amour romantique'', pour Andreas Bartels, un étudiant en doctorat au Collège universitaire de Londres qui présentait le résultat de ses travaux. Selon lui, ''la photo de l'être aimé provoque l'éclaircissement de différentes régions du cerveau, un phénomène qui témoigne de l'augmentation du débit sanguin cérébral''.

''Ce changement n'existe pas lorsque les étudiants regardent la photo d'un(e) simple ami(e) pourtant du même sexe et connu(e)s des étudiant(e)s depuis aussi longtemps'', a-t-il ajouté.

Chez tous les étudiants, six à vingt parties du cerveau ont montré une activité plus importante, variable d'un individu à l'autre. Mais quatre régions ont présenté une hyperactivité chez les 11 femmes et les six hommes de l'étude, a ajouté le chercheur. Les zones cérébrales ''hyperactivées'' sont proches des zones du désir mais ce ne sont pas les mêmes'', a-t-il précisé.

Ces zones sont situées dans le cortex antérieur, qui se trouve à proximité de la région interhémisphérique, et, plus profondément, dans les noyaux gris centraux, notamment le putamen et le noyau caudé. ''Nous possédons des tonnes d'échelles concernant la peur ou la colère, des sentiments négatifs mais rien sur l'amour. De nombreuses études ont été menées sur ces sentiments négatifs, nous avons décidé de mesurer une émotion positive'', a ajouté Andreas Bartels.

Les combats du Vatican contre la pilule du lendemain ROME, 3 nov (AFP) -

L'appel du Vatican à "l'objection de conscience" des personnels de santé pour empêcher la prescription et la vente de la "pilule du lendemain" en Italie intervient après beaucoup d'autres anathèmes contre ce moyen contraceptif que l'Eglise considère comme un "avortement chimique".

L'Eglise a commencé son offensive en Italie mardi au lendemain de la mise sur le marché de cette pilule disponible seulement sur ordonnance. L'Académie pontificale pour la vie a appelé "les médecins, pharmaciens et personnels de santé à l'objection de conscience morale" pour refuser de prescrire ou de vendre cette pilule.Le cardinal Camillo Ruini, un des proches collaborateurs du pape Jean Paul II, a réitéré cet appel mercredi. Les présidents des deux principales régions italiennes, le Latium (Rome) et la Lombardie (Milan), ont apporté leur soutien à l'initiative du Vatican et réclamé eux aussi le droit à "l'objection de conscience" contre la "pilule du lendemain".

Au printemps 1999 déjà, le Vatican avait bataillé pour empêcher la distribution par des agences de l'ONU de la "pilule du lendemain" aux femmes et aux jeunes filles violées au Kosovo. Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), qui fournissait ces pilules aux réfugiées du Kosovo victimes de viols, avait alors critiqué "l'insensibilité" du Saint-Siège.

La question de la légitimité de la "pilule du lendemain" pour les femmes violées pendant un conflit avait été soulevée par certains théologiens catholiques à l'occasion du "nettoyage ethnique" en Bosnie, en 1992. Le Vatican s'était prononcé contre l'utilisation de cette pilule en adressant un appel à la communauté internationale afin qu'elle aide les femmes violées en Bosnie à ne pas avorter.

Le Saint-Siège avait bloqué à l'époque sa contribution symbolique à l'UNICEF qui avait adopté un programme de distribution de cette pilule dans les camps de réfugiés. Cette agence de l'ONU chargée d'assister les enfants avait pourtant rappelé que "des centaines de jeunes filles étaient systématiquement violés dans les camps de réfugiés et que la distribution de la 'pilule du lendemain' était la seule solution pour faire face au drame de petites filles, parfois âgées d'à peine 10-12 ans, qui risquent des grossesses traumatisantes".

La "pilule du lendemain" est une pilule contragestive, c'est à dire qui empêche l'implantation de l'oeuf fécondé dans l'utérus. Dans les 11 pays européens où elle est déjà commercialisée le nombre d'avortements a diminué. La confection de la pilule se présente sous la forme de deux comprimés: le premier est à prendre dans un délai maximum de 72 heures après le rapport et le second entre 12 et 24 heures plus tard. La pilule du lendemain est d'autant plus efficace qu'elle est prise rapidement. Interrogé vendredi par le quotidien La Repubblica pour savoir si, selon lui, "un ovule fécondé était déjà un embryon", l'archevêque italien Elio Sgreccia, vice-président de l'Académie pontificale pour la vie, a répondu qu'"il s'agit de la vie naissante".

La pilule abortive RU-486 demeure interdite en Italie. L'avortement est autorisé en Italie depuis 1978. Grâce à la pression du Vatican, la loi permet aux médecins d'user de leur droit à "l'objection de conscience" pour refuser un avortement. Selon des chiffres fournis par le ministère de la Santé, plus de 50% des anesthésistes et plus de 60% des gynécologues ont fait valoir ce droit en 1997. Selon des statistiques officielles, il y a en Italie 10.000 grossesses non désirées chaque année chez les mineures dont 6.700 aboutissent à une IVG (interruption volontaire de grossesse).

 

jeudi 2 novembre 2000

Vingt-quatre hommes violent et brutalisent une handicapée mentale

MARIETTA, Géorgie (AP) -- Une jeune fille de 13 ans a été violée et brutalisée par vingt-quatre jeunes hommes, parmi lesquels des mineurs, après avoir été persuadée de conduire ses agresseurs à son domicile, a annoncé la police.

La jeune fille a d'abord été violée par quatre jeunes hommes revenant avec elle d'un match de football organisé à son école, a rapporté la police. Plus tard, pas moins de vingt autres jeunes hommes âgés entre 12 et 27 ans l'ont violée dans un appartement abandonné de l'imeuble où la victime avait été amenée, ont expliqué les autorités.

Aussitôt après le viol collectif, la mère de la jeune fille a conduit sa fille à l'hôpital pour y être soignée. Celle-ci a quitté l'établissement.

Quatre violeurs dont deux mineurs ont été arrêtés et des preuves ont été découvertes accusant huit autres auteurs du viol qui a eu lieu dans la soirée du 13 au 14 octobre dernier, a annoncé le porte-parole de la police Brody Staud. Les suspects encourent des peines pour viol et brutalité sur une enfant handicapée.

mardi 31 octobre 2000

Douleur : bientôt un patch à la morphine...

La buprénorphine est un opioïde de synthèse, infiniment plus puissant que la morphine en tant qu'antalgique. Déjà utilisé en comprimé et en injection, il sera bientôt commercialisé en France sous forme de "patch" ou dispositif transdermique (DTD) : il ne s'agit pas de suivre une mode quelconque, l'utilité de cette forme est réelle.

mardi 31 octobre 2000

Une étude qui dissèque les comportements sexuels à travers le monde...

Dans la 5ème édition de la Durex Global Survey 2000 sont révélés les résultats d'études ayant trait tant aux comportements sexuels.

Les français font partie des populations ayant leur premier rapport sexuel de façon précoce avec les américains et les brésiliens, en moyenne vers 16,8 ans contre une moyenne mondiale de 18,1 ans. Les français sont chanceux en terme de fréquence de rapports sexuels: 121 fois par an, soit bien plus que la moyenne mondiale qui est de 96 fois l'an... Les plus frénétiques sont les américains ( 132 fois par an ), les moins enthousiastes sont les japonais ( 37 fois par an ).

La réputation de "french lover" est confirmée dans cette étude : les français ont environ 16,7 partenaires sexuels au cours de leur vie, bien plus que la moyenne qui est de 8,2 pour l'ensemble de la population mondiale...

Malheureusement, seuls 36% de ces adultes privilégient l'utilisation du préservatif, seul contraceptif protégeant des maladies sexuellement transmissibles

 

mercredi 1 novembre 2000, 23h16

 

 

Irisation provoquée par une pellicule de produits chimiques s'étendant sur une surface de 700 mètres par 10.

Cette pollution est attribuée au navire italien Ievoli Sun qui a sombré mardi dans la Manche au large de l'ïle Alderney alors qu'il transportait 6000 tonnes de produits toxiques

Du styrène s'échappe après le naufrage de l'Ievoli Sun (produit "très toxique, explosif et non soluble dans l'eau". ) -CHERBOURG, Manche- Des vapeurs toxiques dégageant une forte odeur de styrène se sont échappées de l'"Ievoli Sun"...

Une substance commune au chocolat et à l'alcool ..mardi 31 octobre 2000

L'alcool et le chocolat ont désormais quelque chose en commun : les tétrahydro-bêta-carbolines. Ces composés chimiques, qui appartiennent à une famille d'alcaloïdes neuroactifs, contribuent sans aucun doute aux sensations agréables qu'entraîne la consommation de chocolat. La découverte, décrite dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry a été faite par Tomas Herraiz, du Conseil espagnol pour la recherche scientifique. Elle pourrait expliquer les rages de chocolat que connaissent certains.

Un gramme de chocolat contient jusqu'à sept millionièmes de grammes de TBC. C'est une concentration relativement faible, mais qui varie en fonction du pourcentage de cacao. Plus le chocolat est noir, plus on y trouve de ces alcaloïdes, que certaines théories associent parfois à l'alcoolisme. Le vin, la bière et les alcools fins contiennent aussi une certaine concentration de TBC, mais l'accoutumance est sans doute bien plus reliée à l'alcool qu'à ces substances.

lundi 30 octobre 2000

Le réchauffement planétaire pire que prévu

Au cours du prochain siècle, le réchauffement de la planète sera deux fois pire qu'on le pensait jusqu'ici. C'est du moins ce que croit le Panel intergouvernemental sur les changements climatiques, un groupe de centaines de chercheurs mandaté par les Nations Unies. Une version préliminaire de son rapport, qui doit être adopté en mai 2001, circule depuis la mi-octobre dans les divers gouvernements de la planète. La version précédente, en 1995, prévoyait une hausse de la température de 3 degrés d'ici 2100, ce qui était préoccupant. Les chiffres révisés estiment que la hausse pourrait atteindre 6 degrés - un véritable désastre.

Les émissions de gaz carbonique liées à l'activité humaine atteignent actuellement 6,8 milliards de tonnes par année. En 2100, elles pourraient atteindre 29 milliards de tonnes, si elles continuent à progresser au rythme actuel. À ce niveau, il est probable que des forêts entières mourraient sur pied à cause des changements climatiques. Cette mort accélérée libérerait le gaz carbonique emprisonné par les plantes, portant les émissions annuelles au niveau fantastique de 35 à 40 milliards de tonnes

samedi 28 octobre 2000

Accouchement sous X : où en est la réforme ?

Actuellement, il n'existe aucun moyen pour une femme ayant accouché sous X de retrouver son enfant. De même, un enfant né sous X ne dispose d'aucun recours pour retrouver sa mère biologique ou avoir des réponses sur son origine. Cette situation "sans retour" est à l'origine de nombreux drames humains. Une femme peut, au terme de sa grossesse, accoucher sous X : aucune mention relative à la mère ne sera mentionnée dans le dossier et ne permettra à l'enfant de connaître l'identité et de sa mère biologique. De même, la femme ne dispose d'aucun moyen de retrouver son enfant. 1000 naissances sous X sont enregistrées en France tous les ans, et on estime que 300 000 à 400 000 enfants sous X vuvent actuellement en France. Bon nombre d'entre eux ressentent très douloureusement la méconnaissance de leur origine.

Certains consacrent des années de leur vie à la recherche de "l'autre", souvent sans succès. Or, il n'est pas rare que cette volonté de se connaîtte émane de la part des deux parties, l'enfant abandonné et sa mère biologique. Un projet de loi est en préparation et sera prochainement présenté en conseil des ministres pour répondre à cette situatiuon où la volonté de retrouvailles est conjointe.

Le texte prévoit la création d'un Conseil national d'accès aux origines. Cette structure sera chargée de recueillir à la naissance de l'enfant les données concernant l'identité des parents biologiques. Cette identité sera conservée sous le sceau du secret. La volonté de la mère de conserver son anonymat sera parfaitement conservée : en aucun cas, son identité ne sera divulguée à l'enfant sans son consentement. Par ailleurs, elle a la possibilité de lever le secret : dans ce cas, si son enfant entreprend des recherches, il lui sera possible de la retrouver. La levée de ce secret ne sera pas par contre communiquée à l'enfant tant qu'il ne fera pas la démarche de retrouver sa mère.

Ce projet de loi constitue un formidable progrès dans la mesure où le droit de connaître ses origines est enfin reconnu aux enfants abandonnés à la naissance. Il préserve en même temps la volonté des mères qui accouchent sous X qui, pour des motivations diverses, refuseront de lever leur anonymat.

Regarde la télé ou tu iras en prison ! par Jean-Marc Manach mis en ligne le 25 octobre 2000

Georges Orwell en avait rêvé, c'est désormais chose faite : il est possible d’envoyer des gens en prison s’ils refusent de regarder la télévision. C'est en tout cas ce que viennent de vivre deux adolescents de l'Ohio.

DJ a 13 ans, Carlotta 14. Ils sont frères et sœurs. Habillés sobrement, ils ont de bonnes notes à l'école, sont Noirs, très croyants et habitent à Perrysburg, dans l'Ohio. Leur obédience religieuse, la Church of God (Restored) [dont l’une des branches est classée comme secte dans le rapport sur les Sectes de l’Assemblée nationale française], ne les autorise qu'à écouter les bulletins météos et les infos à la radio, limite leur utilisation du téléphone et leur interdit les jeux vidéos, le cinéma et la télévision. Problème : leur collège est l'un des 12 000 établissements scolaires américains sous contrat avec Channel One, une société qui diffuse quotidiennement, à plus de 8 millions d'écoliers, 10 minutes de "reportages", et 2 de publicité, en échange du prêt des postes de télévision. Le règlement intérieur de leur école est formel : leur refus de regarder la télé en classe s'apparente clairement à une "absence injustifiée", punie… d'un passage en prison.

C'est comme ça… Le 6 octobre, devant leur refus réitéré de regarder la télé, ils ont donc été menés à un centre de détention juvénile, passés au détecteur de métal, plaqués contre un mur pour être fouillés très minutieusement (jusque dans la bouche), avant de faire leurs devoirs aux côtés d'une adolescente accusée de tentative de meurtre, et de rentrer le soir, à l'heure où leurs camarades revenaient de l'école. La tête baissée Mr Calvin, principal du Perrysburg Junior High school, se retranche derrière le règlement intérieur, affirmant par ailleurs que leur conviction religieuse n'a rien à faire dans cette histoire. Les parents de DJ et Carlotta sont divorcés depuis 1995.

Les enfants vivent chez leur mère mais le principal du collège affirme : "La justice a décidé que c'était au père de décider de leur éducation, et il est favorable à ce qu’ils demeurent dans notre établissement." Le père a d'ailleurs pris fait et cause pour la mesure disciplinaire décidée par le principal du collège, et accuse la mère de chercher à se faire de la publicité. Les adolescents refusant toujours de regarder la télé, le principal cherche aujourd’hui à trouver un terrain d'entente. Il a finalement décidé de lever la sanction et négocie avec un prêtre de leur église et avec leur maman.

Un site, TVorjail.com, publie les versions des adolescents et de la mère, et propose d'envoyer un e-mail aux différentes autorités compétentes en la matière. La mère exige des excuses publiques. Le père propose quant à lui qu'ils baissent la tête pendant la retransmission télévisée. Tout un programme…

Electrochocs ou Prozac ? par Yaroslav Pigenet mis en ligne le 25 octobre 2000

Une équipe de psychiatres de Stanford teste un nouveau traitement de la dépression, basé sur la stimulation électrique du cerveau.

Une petite décharge pour sortir du marasme... La Clinique de la dépression de l’université de Stanford vient de lancer un essai clinique sur une forme homéopathique d’électrochocs capable de soulager les grands dépressifs. Depuis longtemps, on utilise les chocs électriques en psychiatrie, non pas pour punir les patients mais pour traiter les désordres psychiatriques lourds. Le traitement, toujours administré sous anesthésie, est certes un peu grossier, mais il a longtemps été le seul moyen d’enrayer les dépressions très sévères. Toutefois, l’effet de ces électrochocs n’est que temporaire et, étant donnée la violence du traitement, on ne doit pas les répéter trop souvent... au risque de finir comme Randle Patrick McMurphy (alias Jack Nicholson) dans Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou.

Des épileptiques de bonne humeur Charles Battista, professeur assistant de psychiatrie et directeur de la Clinique de la dépression, a donc eu l’idée lumineuse d’utiliser une sorte de pacemaker pour stimuler régulièrement et à faible intensité les zones du cerveau impliquées dans la régulation de l’humeur. Le stimulateur, appelé VNS (Vagal Nerve Stimulator), est posé dans le cou et les impulsions électriques sont envoyées au cerveau par l’intermédiaire du nerf vague. Fabriqué par Cyberonics Inc, le procédé était conçu à l’origine pour traiter les épilepsies. Les psychiatres de Stanford ont cependant remarqué que certains épileptiques dépressifs connaissaient une nette amélioration de leur humeur grâce à ce dispositif. Un essai clinique à grande échelle est donc désormais mené pour tester l’effet thérapeutique du VNS sur les dépressifs chroniques. Pour le moment, Battista et ses collègues n’ont relevé que des effets secondaires mineurs lors d’une utilisation prolongée : une légère irritation près des zones d’implantation de la pile ainsi qu’un enrouement de la voix lorsque les impulsions sont générées par le VNS.

Cloîtrés chez eux, les jeunes "reclus" inquiètent le Japon (mercredi 25 octobre 2000)

TOKYO, 25 oct (AFP) - Ils refusent d'aller à l'école et restent cloîtrés chez eux des mois, voire des années: le Japon s'alarme du nombre grandissant de ces jeunes qui coupent tous les ponts avec le monde extérieur.

Combien sont-ils à souffrir de l'"hikikomori", le "retrait de la société"? Nul ne le sait mais certaines estimations portent sur des centaines de milliers sur l'archipel. "Vous ne trouverez pas une classe où il n'y a pas un enfant qui refuse d'aller à l'école", témoigne Chizuko Nakajima, professeur au lycée Ichikawa-Nishi. Ces élèves-là "se retranchent dans leur chambre. Certains restent cloîtrés deux, trois, voire dix ans", précise-t-elle.

"C'est un problème de plus en plus aigu au sein de la jeunesse, même au delà de l'école", indique Junsuke Kegayama, spécialiste de la violence juvénile à l'institut de technologie de Tokyo. Ces jeunes "se renferment sur eux-même par peur de se confronter à la réalité, qui brise la virtualité de leur monde enfantin". Pressé par les experts et les associations de parents, le gouvernement a décidé, au début du mois, de lancer un étude nationale avec l'aide de 650 centres sociaux pour déterminer l'ampleur de l'hikikomori".

Masahisa Okuyama est l'un des pères à avoir donné l'alarme. Son fils aîné, âgé de 25 ans, ne quitte presque plus la maison depuis sept ans", témoigne-t-il. Ce refus de toute vie sociale a bouleversé la vie de la famille. "Nous avons été obligés de déménager en mai dernier car il devenait trop dangereux de rester avec lui en raison de la violence de mon fils", raconte M. Okuyama, 56 ans. Malgré la volonté des parents, la communication est quasi-absente. "J'essaie de le rencontrer une fois par semaine et d'avoir une discussion normale avec lui, mais c'est très difficile. Il ne parle que par insultes et mots inintelligibles", explique son père. "J'ai peur aussi: il est deux fois plus fort que moi".

Les victimes de l'hikikomori s'en prennent parfois violemment à leurs proches car, explique le professeur Kegayama, "la famille est la seule entité au sein de laquelle elles peuvent encore exercer un certain pouvoir". Désemparé en l'absence d'une aide efficace des services sociaux, M. Okuyama a fondé, dans sa région de Saitama, près de Tokyo, une association qui compte aujourd'hui 170 familles confrontées à ce problème. "Ce n'est pas facile car les parents ont souvent honte", selon lui.

L'association de M. Okuyama a récemment déposé une pétition au ministère des Affaires sociales demandant un soutien plus efficace, en particulier sous forme de structures d'accueil et de d'échanges mais aussi d'aide financière car "les services de conseil coûtent très cher". Mais, de l'avis des experts, les solutions sont complexes et exigent des réformes en profondeur, notamment de l'éducation. "Car il s'agit avant tout d'un problème de civilisation", souligne le professeur Kageyama.

"Les Japonais, explique-t-il, respectent trop le système éducatif. Ils croient que la réussite dans les études est la seule manière de promouvoir leur statut social". Les jeunes "sont tellement poussés au cours de leurs études qu'ils n'ont pas le temps de réfléchir. Alors, parfois, c'est le grand coup de fatigue qui exprime leur ras-le-bol", ajoute la sociologue française Muriel Jolivet, auteur de "Homo Japonicus", un livre sur les hommes nippons.

jri/mb eaf

Un tableau de Picasso adjugé 28,6 millions de dollars NEW YORK (AP) --

''Nature morte aux tulipes'', un portrait que Pablo Picasso a fait en 1932 de sa maîtresse Marie-Thérèse Walter, a été adjugé pour 28,6 millions de dollars (206 millions de ff/31,4 millions d'euros) au cours d'une vente aux enchères organisée par Christie's mardi soir à New York. Selon Andree Corroon, une porte-parole de Christie's, seules neuf oeuvres d'art ont été vendues plus chères que ''Nature morte aux tulipes'', sur lequel on peut voir une femme en bleu tenant un pot de tulipes rouges et jaunes.

Ce tableau provenait d'une collection privée en Europe et n'avait pas été mis sur le marché depuis 1957. ''Buste de femme assise sur une chaise'', également de Picasso, a été la deuxième oeuvre la plus chère vendue mardi, pour 4,7 millions de dollars (33,8 millions de ff/5,2 millions d'euros). Sept autres pièces de Picasso exécutées entre 1911 et 1963 ainsi que des oeuvres d'Andy Warhol, Marc Chagall, Henri Matisse, Paul Klee, Salvador Dali, Jackson Pollock et Roy Lichtenstein étaient également mis en vente.

USA: une majorité de médecins d'accord pour participer aux exécutions capitales lundi 23 octobre 2000

CHICAGO (AP) -- Une majorité de médecins américains approuvent la participation de certains leurs collèges aux exécutions capitales, bien que cela constitue une violation du serment d'Hippocrate dénoncée par plusieurs organisations professionnelles, selon un sondage publié lundi par l'une d'elles. Près des trois quarts (74 du demi-millier de médecins ayant répondu au questionnaire sont d'accord pour prononcer la mort du condamné, ce qui peut les amener à ordonner une nouvelle injection pour finir le travail, et 43% pour injecter la dose léthale.

Les opposants, dont l'American Medical Association (AMA) et l'American College of Physicians-American Society of Internal Medicine, estiment qu'il s'agit d'une trahison de l'engagement de soigner. ''Peu importe ce que pensent les médecins de la peine de mort en soi, une longue tradition d'éthique médicale leur interdit le meurtre'', souligne le Dr Neil Farber du Christiana Care Health System de Wilmington, au Delaware, qui a dirigé l'enquête. Or, dans 28 Etats, les praticiens sont impliqués dans l'exécution. Plusieurs autres études suggèrent que les médecins pensent que les condamnés souffriront moins entre leurs mains.

Le profil moyen des médecins ayant répondu à l'enquête est celui d'un homme blanc d'une cinquantaine d'années, marié. La plupart sont favorables à la peine de mort au moins dans certaines circonstances. En revanche, ils sont partagés, voire indécis (20 sur le suicide médicalement assisté et ceux qui y sont favorables sont plus prompts à dénoncer l'implication des praticiens dans les exécutions. Ces chiffres ont été établis sur la base des réponses fournies par 486 médecins ayant répondu à un questionnaire envoyé à 1.000 d'entre eux choisis au hasard aux Etats-Unis en 1998. Cette étude a été publiée lundi par les Archives of Internal Medicine de l'AMA.

Fin d'un paradoxe vieux de 2 500 ans (mercredi 31 mai 2000)

Le mouvement est-il une illusion? Zénon d'Élée, un philosophe grec qui a vécu il y a 2 500 ans, le croyait. Selon lui, si l'on divisait le trajet d'une flèche en période de temps infiniment courtes, le mouvement correspondant à chaque observation était de zéro. L'accumulation de tous ces zéros donnait toujours zéro, de sorte qu'à toutes fin utiles la flèche avait toujours été immobile. Mais des chercheurs américains viennent de démontrer que dans ces conditions d'observation, non seulement la flèche n'est pas gelée sur place, mais qu'elle semble aller deux fois plus vite!

En fait, le paradoxe de la flèche a été résolu une première fois au XIXe siècle, quand on a démontré que le mouvement ne sera pas nul, même pour une période d'observation infiniment courte. Mais dans les années 60 et 70, des physiciens soviétiques et américains sont arrivés à la conclusion que le paradoxe pouvait fonctionner au niveau quantique. Une application (théoriquement) possible : empêcher les radiations de s'échapper de déchets nucléaires, leur mouvement n'ayant pas le temps de s'échapper de l'atome.

Gershon Kurizki et Abraham Kofman, du Weizmann Institute of Sciences, aux États-Unis, viennent de démontrer ce dont tout le monde se doutait déjà : c'est vrai en théorie, mais cela ne fonctionne pas en pratique. Selon leurs calculs, le processus de désintégration de l'atome est doté d'une " mémoire ". Tant que la radiation ne s'est pas échappée de l'atome, celui-ci se souvient de son état antérieur et reste instable. Cet état dure moins d'un milliardième de milliardième de seconde

Denis de Rougemont en nègre de la femme de Saint-Exupéry

FRIBOURG (AP) -- ''Mémoires de la rose'', ouvrage relatant les souvenirs de Consuelo de Saint-Exupéry, femme du célèbre écrivain et aviateur français, a été rédigé par l'écrivain suisse Denis de Rougemont. C'est en tout cas ce qu'affirme samedi le quotidien suisse ''La Liberté'' en se basant sur une expertise graphologique de l'Institut de police scientifique et de criminologie de Lausanne.

''Mémoires de la rose'' a été publié récemment. Ecrit en 1946, le manuscrit raconte la nostalgie de Consuelo après la mort d'Antoine de Saint-Exupéry. Le livre reproduit en annexe deux documents: l'un est une lettre de Consuelo adressée à son mari le 29 juin 1944, l'autre est la première page manuscrite des Mémoires de Consuelo.

''Une chose frappe au premier coup d'oeil, c'est la dissemblance des styles et des écritures. Manifestement la même personne n'a pas pu écrire ces deux textes'', affirme le journaliste de ''La Liberté'' Christian Campiche qui, lui-même, a publié en 1999 un livre intitulé ''Denis de Rougemont, Le séducteur de l'Occident''.

La similitude existant entre la première page des Mémoires de Consuelo et les textes écrits de la main de Denis de Rougemont est impressionnante. ''Le soupçon est d'autant plus légitime que Consuelo de Saint-Exupéry et Denis de Rougemont vivaient quasi maritalement en 1946'', rappelle l'auteur de l'article. Leur liaison s'achèvera un an plus tard.

Pour en avoir le coeur net, ''La Liberté'' a demandé à l'Institut de police scientifique et de criminologie de Lausanne de procéder à une analyse graphologique. La réponse a été la suivante: ''L'expert est de l'opinion que l'écriture qui figure à la première page manuscrite des mémoires de Consuelo de Saint-Exupéry ne correspond pas à celle de Mme Consuelo elle-même, mais à celle de M. Denis de Rougemont''.

Un avis auquel ne veut pas souscrire l'écrivain Alain Vircondelet, qui a retrouvé et préfacé les ''Mémoires de la rose''. Contacté par ''La Liberté'', il s'est déclaré ''interloqué''. Il ne comprend pas qu'on mette en doute l'authenticité du manuscrit de l'épouse de Saint-Exupéry. ''Pas un seul instant il ne m'est venu à l'esprit que ce texte pouvait ne pas être écrit par elle''.

L'incendie du sous-marin russe "K-131" restera un mystère jeudi 31 aout 2000, 12h24

MOURMANSK (Russie), 31 août (AFP) - Le renflouage prévu du Koursk, qui a coulé avec 118 hommes, ne lèvera peut-être pas le mystère sur la cause de l'accident: en témoigne l'histoire du "K-131", un sous-marin soviétique dont l'incendie qui avait fait 13 morts en 1984 n'a jamais été expliqué.

Le 18 juin 1984, 13 sous-mariniers étaient brûlés vifs à bord du "K-131", alors que ce sous-marin nucléaire, avec plus de 100 personnes à bord, naviguait à 150 mètres de profondeur en mer de Norvège. Il se dirigeait vers son port d'attache, Vidiaïevo, sur la mer de Barents, après une mission de 62 jours en Méditerranée où il surveillait un porte-avions américain.

"A 09H30 du matin, nous avons reçu un signal d'alarme et entendu des cris en provenance du huitième compartiment", se souvient le capitaine de vaisseau Alexeï Efremov, membre de l'équipage du "K-131", dans une interview à l'AFP. Selon lui, l'incendie a commencé d'une façon tout à fait "mystérieuse".

"Les cheveux et les vêtements du sous-officier Valentin Troubitsyne qui se trouvait dans le huitième compartiment ont brusquement pris feu", raconte le capitaine Efremov. "Troubitsyne se démenait dans le compartiment pour essayer d'éteindre les flammes et le feu s'est emparé de deux autres membres de l'équipage", poursuit-il. Les sous-mariniers en flammes se sont précipités dans le septième compartiment, où d'autres marins ont été à leur tour atteints par le feu.

Ils frappaient à la porte du compartiment voisin et suppliaient de leur venir en aide, mais un sous-officier qui se trouvait de l'autre côté de la porte n'a pas cédé à leurs supplications. Confronté à un choix difficile, il avait compris qu'une quarantaine de marins qui se trouvaient dans son compartiment risquaient eux aussi, s'il ouvrait, une mort atroce dans les flammes. "Ce qui m'a surpris le plus, c'est que le feu choisissait minutieusement ses victimes. Il a déformé les placards métalliques à l'intérieur du sous-marin, mais n'a pas touché les documents", affirme le capitaine Efremov. "Le feu ne poursuivait que les hommes", conclut-il.

Le sous-marin a été remonté à la surface et l'incendie éteint. Treize morts et trois blessés graves ont aussitôt été évacués à l'aide l'un hélicoptère. L'enquête dirigée par l'état-major de la flotte militaire soviétique a accusé l'équipage de négligence. La composition de l'air que les marins devaient contrôler contenait, selon les enquêteurs, un taux trop élevé d'oxygène.

M. Troubitsyne a été tenu pour responsable. Il aurait provoqué l'incendie en utilisant un affiloir électrique à l'aide duquel il fabriquait des bibelots en métal. Les membres de l'équipage ont été traités de "criminels" et rétrogradés. Six ans après l'accident, l'enquête a été relancée par le parquet militaire de la Flotte du nord qui a contredit toutes les conclusions faites auparavant. Le taux d'oxygène ne dépassait pas la norme et Troubitsyne n'a pas utilisé son affiloir le jour de l'accident, selon de nouveaux témoignages.

Les experts ont affirmé être incapables d'identifier les véritables raisons de l'accident. "Ils n'ont pas pu non plus expliquer de nombreux cas de lueurs et d'éclairs sphériques que les marins avaient souvent observés à bord des sous-marins", note M. Efremov. Après cet incendie, jamais évoqué à ce jour par la presse, le "K-131" a poursuivi son service dans la flotte russe, sans que les causes de l'incendie soient élucidées: le sous-marin n'a jamais livré son mystère, tout comme le Koursk, accidenté le 12 août en mer de Barents, pourrait lui aussi garder son secret même si l'épave, échouée par 108 mètres de fond, était un jour renflouée.

sl-vvl/sg