Aux traces parallèles que la passion réduit

 

 

Nous existons sous la rage impérieuse d’une conformité.

La raison se libère d’un corps solitaire qui enchaîné se débat sans espoir de rédemption.

Nous avançons peut-être ers les lacs géants, grenat d’espérances, pourpres d’envie.

 

Nous avons tout ce qui reste et plus encore, mais l’avenir nous manque, il laisse éclore les subtils présages encore inconnus de tous.

Mon esprit anime alors une foultitude d’étoiles fortes qui traînent dans leurs courses d’augustes oraisons silencieuses.

 

Je marche sous un monde renversé sur lequel mes pas résonnent comme un canon vainqueur et fier de l’être. Nous avons encore quelques années à commettre, des rêves a brasser et du souvenir à faire. Au diable le mal, il ne résistera pas longtemps, sous la cohorte estivale se remplit, une moisson de plaisirs tendres et bienfaits.

 

Pleine de rage, criant au ciel, ranimant les échos de notre sustentation, assoiffé par des années de pénurie.

 

Faire l’amour

Devenir un mécanisme

 

L’amour comme géométrie. Je ne crois ni à la forme ni au fond, je m’égare dans les profondeurs d’un espace ouvert prolongé.

Il est tard, et je doute de la cohérance de nos révolutions.

 

Nous aurons des promenades à faire, caressant nos mains et nos ventres, nous aurons des bouches à prendre d’assaut,

trouvant leur ouverture pour appliquer nos lois. Nous serons alors, les nouveaux conquérants de la terre promise.