Zone de Texte: LES
CLEFS DE RECONNAISSANCE
Zone de Texte: Grandir, s’affirmer, résister au mal qui traverse et brise, retenir le souffle qui part dans une buée d’hiver décidément trop froid, et se souvenir que quelque part, quelqu’un pense à toiLes choses que l’on demande à l’amour, raisonnées ou non, semblent se perdre dans l’inextricable filet du temps, ce temps qui passe et repasse par endroits, qui nous conjugue indéfiniment au passé moins que parfait, nous rendant moins luisant par l’éminence des doutes et des actes avortés. Il vient un temps où agir reste la seule alternative, où l’acte devient pressé et cela devient dangereux, tout est à prendre prudemment, les obstacles et même la perspective d’un échec ne doivent pas vous faire reculer ou alors reculer pour mieux sauter, pour prendre de la distance et régler au plus vite les choses de cœurs qui vous tiennent à cœur. L’amour est le combat sans partenaire, il se règle en soi, retentissant dans les tréfonds du désir entremêlé de désespoirs, de pensées fades ou tonitruantes, pensées qui hurlent leur désarroi et vous pressent d’exister une fois pour toute pour celle qui… Pour celle qui manque, qui remplit la vie, la colmate par son attention et plus que jamais, par sa complicité altière. L’amour est une question d’entraide, pas forcément d’union, l’amour cela peut-être dans la tête, rester et trouver sa maturité plus tard, devenir quelque chose de fort mais de prudent. Il est feu qui brûle et qui laisse ses cicatrices à des degrés différents, il résiste à tout traitement, même si le temps, ce médecin de l’âme, par ses cataplasmes nous aide à moins dériver.

 

Dédier les choses, se rendre compte qu’elle compte, qu’elle redéfinit la vie et les moyens de s’y conformer, un regard et puis tout le reste, ce qui traverse les portes, les murs, les distances, ce qui laisse un lecteur pantois devant cette lettre d’elle, ce qui fait frissonner au bout du fil, ce qui affole les cœurs dans les couloirs sans pourtant laisser le visage parler pleinement, juste des choses induites, juste des compliments qui n’en sont pas, puisque réels, admis.

 

Zone de Texte: Elle arrive, charmeuse, à endormir mes mots, ces derniers s’apaisent dans ma tête pour revenir en rêve la nuit avec son visage comme reflet …Elle vit en même temps que moi, elle m’assomme de son incroyable maturité assise, son avidité d’apprendre plus et encore, apprendre pour se connaître, trouver la clef et la forger une fois pour toute, détenir ce qui permet à l’âme de se libérer car elle cherche l’assurance d’une liberté promise, une paire d’ailes efficiente.

 

Zone de Texte: Elle est décidément étrange, elle a des silences pleins, elle parle de lune, d’anfractuosités étranges et d’insectes qui se prennent pour des poissons lunaires, puis d’une date butoir en 2054 et de robots énucléeurs… Se tromper à du charme, surtout chez elle.En parlant de clef, j’ai peur de me tromper, elle que l’intelligence abreuve, elle qui à chaque connaissance amasse les questions sans les réponses et vice-versa (mais surtout vice), elle ne saurait que faire d’une clef ou d’une délivrance, elle est faite pour briller, pour retenir à elle l’attention de ses pairs ou d’un être, celui qui saura la comprendre sans trahir le secret qu’elle porte et qui la porte, un être à la fois présent et effacé pour nourrir cette micro solitude dont elle raffole, un être à qui parler juste, qui dit sans contredire, juste discuter de points de vue pour voir plus loin, un être qui tient la main dans les moments difficiles ou faciles, qui trouve ce qu’il faut là où il faut ou alors qui admet son incapacité à bien faire. Un être clef !

 

Mais cette clef, cette satanée clef du paradis, la découvrir, se la forger, la tenir à chaud, la comprendre, est-ce le but ? Et après tout est-ce bien de se demander si c’est une clef qui ouvre ou une clef qui ferme ? On ne sait jamais trop bien avec ces passes (pas partout)… 

Plus qu’une ouverture sur son monde, je cherche désormais l’accession à sa reconnaissance, sombre mais immaculée comme une éclipse en Antarctique…

 

« Dans l’insolante et altière raison d’être, dis-moi les mots, qui t’ouvriront… »

 

MD