Arguments pour l'authenticité du Linceul

Ceux qui sont en faveur de l'authenticité du Linceul s'appuient principalement sur dix points 

Le tissu.

C'est un sergé de lin à chevrons en arêtes de poisson qui correspond à un tissu antique d'excellente qualité, fabriqué sur un métier à tisser à 4 pédales utilisé au Moyen-Orient dans l'antiquité.
Ces métiers à tisser étaient utilisés également pour la laine et le coton. Or, on a également retrouvé des traces de coton dont les fibres sont caractéristiques d'une espèce de cotonnier du Moyen-Orient.
D'autre part, on n'a pas retrouvé de traces de laine, or, dans la palestine antique une loi judaïque interdisait de mélanger les fibres animales et végétales.
Le lin a été blanchi après son tissage, technique abandonnée à partir du VIIIe siècle au profit d'un blanchiment avant tissage.

Cette étoffe a certainement été tissée dans la région de Sidon, à une centaine de kilomètres au nord de Jérusalem.

Les dimensions du Linceul correspondent à 2 coudées juives sur 8 ( d'une valeur d'environ 54,6 centimètres ), en vigueur dans la Palestine au début de notre ère.

Le faussaire du moyen-âge aurait donc dû penser à tous ces détails, pouvait-il en avoir même la connaissance ? N'était-il pas plus simple d'utiliser une étoffe courante de son temps ? Pourquoi ce luxe de détails qui n'intéressent que les scientifiques du XXe siècle ?

Les poussières

On a retrouvé à l'emplacement du nez, des genoux et des pieds, des poussières d'aragonite, du carbonate de calcium provenant du travertin, une pierre utilisée en particulier à Jérusalem.

Là encore, notre faussaire moyen-âgeux aurait pensé à ces petits détails pour leurrer les scientifiques du XXe siècle !

Les pollens

Sur les 58 espèces de pollens retrouvés sur le Linceul, 44 proviennent du bassin méditerrannéen voire de Palestine, notamment, et 28 d'entre-elles ont été identifiées comme provenant d'espèces florissant au printemps entre Jérusalem et Jéricho.

La présence de ces pollens,découverte par le Dr Max Frei ( décédé avant de pouvoir publier l'ensemble de ses travaux ) sera confirmée en juillet 1988 par les Dr Alan Adler, le Dr Walter McCrone ( ce dernier étant un farouche opposant à l'authenticité du Linceul ) et plus récemment par le Dr Avinoam Danin, palynologue de l'université de Jérusalem.

 

Ce n'est pas une peinture.


Les diverses expérimentations effectuées par les scientifiques du STURP dès 1978, ont démontré après un débat contradictoire avec McCrone, que l'image du Linceul n'est pas une peinture.
Il y a en fait deux images superposées.
 

  1. La première est composée des tâches de sang et des divers liquides du corps, eau et sérum, qui ont coulé sur le Linceul qui les a absorbés. C'est une image positive brun-pâle.
    On a du mal à imaginer un faussaire peignant avec du sang et reproduisant parfaitement les traces d'écoulements et de coagulation.

  2. La seconde, l'image de la double silhouette, qui n'apparait pas sous les tâches de sang ( elle serait donc postérieure à la première ), est monochrome, jaune sepia.
    C'est une oxydation acide et déshydratante de la cellulose du lin, superficielle, qui ne touche que les fibres supérieures du tissu sur une épaisseur variant entre 20 et 40 microns.
    C'est une image négative, "photographique", sans aucune direction privilégiée ( aucun coup de pinceau ), tramée, tri-dimensionnelle et INDELEBILE.
    Cela ne correspond à aucune technique connue au moyen-âge, pas plus qu'à notre époque.

Le mécanisme de formation de cette image reste une énigme !

 

Les tâches de sang.

A partir de 1978, des analyses furent faites sur les marques brunes apparaissant sur le Linceul aux emplacements correspondant aux stigmates de Jésus.
Les résultats furent confirmés par observations au microscope, par fluorescence X, par analyses spectroscopiques et chimiques et par différents traitements optiques.

Ainsi divers composants sanguins ont été trouvés, de la porphyrine ( constituant de l'hémoglobine ), de la methé-hémoglobine, de l'albumine et de la bilirubine ( substance qui se retrouve dans le sang de ceux qui ont subi des souffrances extrêmes ) et du sérum.

Les traces brunes ne sont donc par dues à des pigments colorés, pas plus qu'à du sang de boeuf, mais sont bien des tâches de sang d'un homme, présence des chromosomes X et Y, de groupe AB.

A partir des lois connues de la coagulation sanguine, le contact entre le corps et le Linceul se serait produit de 2 à 3 heures après la mort et aurait dû durer entre 36 et 40 heures.

Et là nous sommes confrontés à un mystère encore plus épais :
comment le corps s'est-il séparé du Linceul alors qu'on ne voit aucune trace d'arrachement des fibrilles du lin et des fibrines du sang ?
Ce problème nommé Impression-Retrait-Sans-Contact soulève pour les uns le mystère de la résurrection, pour les autres ce n'est qu'un argument supplémentaire pour nier l'authenticité du Linceul car, comme chacun le sait c'est définitivement impossible ! Même pour Jésus ? Ceci est très dérangeant.

Maintenant le faussaire aurait rajouté du sang à ses pigments simplement pour rendre son faux plus crédible aux scientifiques du XXe siècle.

 

  1. Les inscriptions de lettres antiques invisibles à l'oeil nu.


    A partir des années 70, plusieurs chercheurs pensaient avoir décelé des inscriptions autour du visage du Linceul.
    La confirmation fut apportée en 1994 par l'Institut d'Optique d'Orsay qui confirma que les lettres étaient inscrites sur la face externe du Linceul.
    Les paléographes qui ont étudié ces caractères antiques grecs et latins, confirment qu'ils sont antérieurs au moins au Ve siècle.
    Ces symboles devaient déjà être invisibles au moyen-âge puisqu'aucune description du Linceul n'en a jamais fait état.
    Ceci constitue un élément supplémentaire pour la mise en doute de la datation au carbone 14.

    A partir des symboles déchiffrés et des abréviations, on peut y lire :

    • "Tu es condamné à mort".
    • "Faire ou accomplir un sacrifice".
    • "Jésus"
    • "Le Nazaréen".
    • "Adam", Jésus était également surnommé "le nouvel Adam"
    • "Ombre de visage ou visage à peine visible".
    • 2 lettres latines "SB" ???

    Notre faussaire médiéval est décidement bien facétieux, non seulement il avait une parfaite connaissance de l'écriture antique mais en plus il s'est même donné la peine d'écrire sur le Linceul des lettres invisibles au moyen-âge pour que ce soit nos scientifiques du XXe siècle qui puissent les lire.

     
  2. Les détails archéologiques.


    L'homme du Linceul, identifié comme étant de type sémite ou yéménite archaïque, porte une coiffure correspondant à celle des juifs de l'antiquité ayant fait le voeu du nazireat.
    Il est enseveli

    • nu dans un linceul tel que cela se pratiquait avant le VIIe siècle,
    • les mains sur le pubis tel que cela se pratiquait par exemple dans un cimetière de Qumram au début de notre ère,
    • non lavé, en accord avec la loi juive qui stipulait 4 cas pour cette pratique :
      • Mort par violence avec écoulement de sang.
      • Condamné à mort pour crime religieux.
      • Exclu de la communauté juive.
      • Mort ou assassinat par un non juif.
      Ces 4 cas correspondent bien aux critères des évangiles qui relatent également l'ensevelissement dans la hâte à cause du sabbat.

    Lepton posé sur les yeux

    Plusieurs chercheurs pensent avoir découvert un renflement au niveau des yeux qui s'expliquerait par la présence, selon la coutume juive, d'une pièce de monnaie, pour fermer les yeux du défunt. Ces marques faibles seraient dues à des leptons, frappés sous le gouvernement de Ponce-Pilate.

    Cette fois notre faussaire du moyen-âge nous fait une démonstration éblouïssante de ses connaissances des us et coutumes de la Palestine au début de notre ère, ce qui n'est pas vraiment en adéquation avec le savoir du moyen-âge.

     
  3. Les principaux détails anatomiques
  4. Les chirurgiens ont étudié en détail le Linceul et ont pu mettre en évidence de nombreux éléments particulièrement précis sur les blessures qu'a subies l'homme du Linceul âgé entre 30 et 35 ans, qui mesurait entre 1,78 et 1,81 mètre et pesait entre 77 et 80 kg. Grâce à l'analyse du médecin légiste de l'image imprimée sur le Saint Suaire, il apparaît que l'homme qui a été mis dans ce linceul a été battu dans les heures qui ont précédé sa mort. Lorsqu'on observe son visage, on aperçoit des tuméfactions, que l'on peut identifier avec des hématomes. Ceux-ci sont particulièrement évidents dans la partie droite du visage, qui apparaît plus enflée que la partie gauche. En outre, on peut apercevoir des marques qu'il est possible d'attribuer à des blessures contuses, notamment en correspondance des arcades orbitaires. Le septum nasal est dévié à cause d'une fracture. Sur le front et le long des cheveux, on voit de nombreuses coulées de sang, avec un parcours sinueux, qui jaillissent d'entailles de petit diamètre. Ces entailles, qui sont disposées en éventail tout autour de la tête et qui montent jusqu'au sommet de la calotte occipitale, semblent avoir été provoquées par un casque de piquants acérés qui a été mis sur la tête du condamné. On peut enfin remarquer la coulée au centre du front, qui jaillit d'une blessure à la veine frontale, qui assume la forme caractéristique d'un "3" renversé, puisqu'elle suit la forme des rides du front. Les lignes foncées en horizontale, qui délimitent le visage et la nuque sont dus à des plis du tissu.
  5. Visage en négatif

    Du front jusqu'à la nuque, de nombreuses marques correspondent aux blessures infligées par l'enfoncement d'un véritable bonnet d'épines.
    La paupière droite est déchirée, les joues et les sourcils sont tuméfiés, le nez a été cassé, les épaules sont meurtries par le portement de la croix et les genoux et les pieds sont éraflés.

    L'homme porte les marques de 120 coups d'un flagrum romain ( fouet dont les extrémités sont lestées par un plomb ou un osselet ) selon deux directions, ce qui implique la présence de 2 bourreaux qui ont infligé un supplice romain puisque la loi juive limitait la flagellation à 40 coups.

    La peau du tronc et du dos présente plus de cent ecchymoses excoriées, qui apparaissent comme des figures de forme circulaire et appariées, d'environ deux centimètres de long, et que l'on peut voir sur les membres inférieurs aussi. On dirait qu'il s'agit de lésions provoquées par un fouet, un instrument romain de torture, qui se composait d'un manche en bois auquel sont attachées des cordes au bout desquelles sont attachés de petits boulets de plomb en forme de V appariés deux à deux. À certains endroits on peut voir aussi les marques que ces cordes ont laissées en s'enroulant autour du corps du condamné

     

     

    L'homme a été crucifié avec 3 clous, 1 tenait les deux pieds superposés et les 2 autres les poignets, dans l'espace de Destot qui assure une prise solide sans hémorragie et non dans la paume de la main comme sur la plupart des représentations de la crucifixion.
    Les clous enfoncés dans l'espace de Destot affectent le nerf médian ce qui entraîne la rétraction des pouces à l'intérieur de la paume de la main et qui explique parfaitement pourquoi sur le Linceul seuls les 4 doigts des deux mains sont visibles.

    À la hauteur de la zone scapulaire gauche et de la zone surscapulaire droite on peut remarquer des ecchymoses de forme quadrangulaire, qui correspondent aux marques laissées par un objet lourd et rugueux, qu'on peut identifier comme étant le patibulum, la planche horizontale de la croix que parfois le condamné portait lui-même sur ses épaules jusqu'au lieu de son exécution.

    La main gauche est superposée à la main droite. Sur le poignet gauche, on peut voir très bien une tache de sang tout à fait caractéristique, qui se compose de deux filets de sang divergents, dont on peut ramener les directions aux deux positions prises par le condamné sur la croix: la position d'abandon (où le corps reste suspendu aux bras) et la position soulevée (en s'appuyant sur les pieds) Le sang jaillit d'une blessure de forme ovale, qu'on peut attribuer à la lésion provoquée par un instrument pointu, tel un clou, sur lequel on ait exercé une traction. Un aspect particulièrement intéressant c'est la localisation de cette blessure, qui ne se trouve pas dans la paume de la main, contrairement à l'iconographie traditionnelle du crucifiement, mais bien dans le poignet, et précisément dans un espace libre entre les os du carpe, qui s'appelle "espace de Destot". Le fait qu'on ait enfoncé les clous à cet endroit répond à des exigences de stabilité dans la fixation des membres supérieurs à la croix: les tissus de la paume, en effet, ne peuvent pas supporter le poids du corps sans se lacérer. Le fait qu'on ne cloue pas les membres supérieurs des crucifiés dans la paume de la main a d'ailleurs été également confirmé par le retrouvement, dans les alentours de Jérusalem, du squelette d'un crucifié du Ier siècle apr. J.-C.

    La crucifixion entraînait la mort par asphixie.
    L'homme étant suspendu par les poignets commence à étouffer à cause de l'immobilisation des côtes gênant la respiration. Le supplicié se relève de temps en temps en prenant appui sur ses pieds cloués jusqu'à ce que la douleur soit trop forte. Le corps prend donc deux positions, l'une basse, l'autre haute et sur le Linceul les deux écoulements sanguins correspondants ont été identifiés selon des angles de 65° et 55°.

    Angle des bras en position basse

    Lorsque le supplicié demeurait en vie trop longtemps, l'usage voulait qu'on lui brise les jambes pour accélérer l'asphixie.
    Pour le personnage du Linceul, cette mesure ne fut pas nécessaire.
    La mort du condamné fut vérifiée par le centurion romain en lui enfonçant son pilum dans le côté droit selon l'habitude de l'escrime romaine.


  6. La plaie sur le Linceul est bien de la dimension d'une lancea romaine.
    Lancea romaine
    La blessure est restée béante, preuve que c'est une blessure post-mortem.
    L'écoulement du sang et de l'eau de la plèvre s'est fait verticalement et s'est poursuivi alors que le corps était à l'horizontale. Sur le côté droit de la poitrine, on distingue clairement une grande tache de sang qui jaillit d'une blessure en forme ovoïdale à la hauteur du cinquième espace intercostal droit. Les caractéristiques de cette blessure sont particulièrement importantes, car elles montrent que celle-ci a été infligée au condamné après sa mort. Même le sang jailli de cette blessure et dont la coulée continue sur le dos à la hauteur des reins - de toute évidence à cause d'une évacuation de la cavité thoracique au moment de la déposition en position horizontale du cadavre - est entouré d'une auréole de sérum parsemée de taches rougeâtres, ce qui correspond au sang sorti d'un cadavre, dans lequel la partie séreuse s'est déjà séparée de la partie corpusculaire.

    1.  

      Les doutes sur la datation au carbone 14.


      Bien qu'il soit convenu que notre science est toute-puissante, la méthode de datation au carbone 14, toute rigoureuse qu'elle soit, n'est pas une méthode infaillible.

      Elle a connu déjà de nombreuses défaillances comme par exemple :

      • Un écart de 1 000 ans entre une momie égyptienne de - 4 000 ans et ses propres bandelettes.
      • Un écart de 5300 ans pour le site de Jarno, de 4 700 à 10 000 ans av. J.C..
      • Un écart de 800 ans pour l'homme de Lindow, de 300 av. J.C. à 500.
      • Un écart de plus de 500 ans dans le futur pour un cor Viking de 1500, daté à 2006.
      • Un écart de 24 000 ans vers le passé pour un escargot vivant.

      Pour l'anecdote, on peut citer un spécialiste de renommée mondiale, le Dr Michael Winter :
      "Si une datation par le carbone 14 confirme nos théories, nous la mettons bien en évidence dans le texte principal ; si elle les contredit, mais pas totalement, nous la reléguons en note ; et si elle les contredit totalement, nous la cachons à tout le monde !"

      En 1986, les représentants des 7 laboratoires pressentis adressent leur protocole de recherche au pape et au custode du Linceul.

      En 1988, après des années d'âpres négociations, le cardinal Ballestrero accepte un protocole de datation au carbone 14, très éloigné du protocle initialement prévu, avec seulement 3 laboratoires au lieu des 7 initialement proposés. Interrogées sur ce choix, les autorités compétentes répondront que c'est une question d'ordre privé.(?)

      Avant même que les prélèvements soient effectués, la crédibilité et la rigueur de cette étude sont mis en doute par les initiateurs du projet, les Pr Gove et Harbottle qui seront écartés, ainsi que par les 7 laboratoires qui mettent en garde les autorités écclésiastiques sur l'importance de la modification du protocole et de la réduction à 3 laboratoires seulement, risquant de conduire le projet à l'échec !...Les résultats seront pour le moins douteux...Qu'il serait préférable de ne rien faire plutôt que de procéder à une expérimentation au rabais !
      L'expert en textile recommandé est également écarté.(?)

      Le 21 avril 1988, le Linceul est secrètement retiré de son écrin en présence du Dr Michael Tite du British Museum, coordinateur du projet, et des représentants des laboratoires de Zurich, de Tucson ( Arizona ) et d'Oxford qui pratiquent la Spectrométrie de Masse par Accélérateur ( technique adaptée pour la mesure sur les petits échantillons ).

      Dans une surprenante improvisation, après des heures de palabres, le professeur Riggi, du vatican, effectue les prélèvements sous contrôle vidéo mais ce dernier sera interrompu au moment où le cardinal Ballestrero et le Dr Tite placeront les échantillons dans les éprouvettes métalliques qui seront scellées de nouveau sous contrôle vidéo et remises à chacun des représentants des 3 laboratoires choisis.

      Le Dr Tite n'ayant pas réussi à se procurer un échantillon de tissu identique à celui du Linceul, les mesures sont faites avec 3 échantillons témoins d'une momie contemporaine de Cléopâtre, d'une tombe nubienne et d'une chape de St Louis d'Anjou.

      Ces 3 témoins devaient servir à la procédure en double aveugle comme le veut toute bonne recherche scientifique, mais cette méthode ne sera pas employée !???.
      Au lieu de cela, les échantillons sont identifiés et datés, du IIe, XIe et XIIIe siècle.

      En août et septembre 1988, des fuites permettent au "London Evening Standard" et au "Sunday Times" d'annoncer qu'officiellement le Linceul est un faux datant de 1350.

      C'est le 13 octobre 1988 que le cardinal Ballestrero tient sa conférence de presse officielle au cours de laquelle il annonce le résultat des tests situant l'âge du Linceul entre 1260 et 1390 avec 95% de fiabilité.
      Cette plage correspond en effet à l'apparition du Linceul en France.

      Le lendemain, c'est le British Museum qui organise sa confèrence de presse avec M. Tite, coordinateur du projet, E. Hall, directeur du laboratoire d'Oxford et R. Hedge.
      Le Dr Tite déclare : "Je crois que le radio-carbone est la seule certitude. Je crois que nous ne nous occuperons plus du Linceul. Nous n'avons plus rien à dire à son sujet."
      Le Dr Hall rajoute : "Quiconque possède une valeur scientifique ne peut plus envisager que le suaire n'est pas un faux. Celui qui pense le contraire pourra même s'entendre avec celui qui dit que la Terre est plate."

      Curieuse déclaration du Dr Tite, qui croit plus en une mesure au radio-carbone qu'à l'existence même de l'objet "mesuré" et qui passe sous silence la manière dont cet objet unique aurait pu être fabriqué au moyen-âge !

      Le 16 février 1989, les résultats officiels de la datation au carbone 14 du Linceul sont publiés dans la revue "Nature".

      Ce rapport ne donne ni les mesures de base du C14 ni les détails des opérations mais des dates, comme s'il voulait échapper à tout contrôle et à toute contradiction. Ce qui n'a pas empêché un ingénieur italien de Milan, Ernesto Brunati, de trouver dans la relation des résultats du C14, une donnée fausse ou "falsifiée" destinée à "rendre acceptable" la mesure obtenue par le test.
      Contrairement au protocole prévu, les règles du double aveugle n'avaient pas été respectées.
      Les 3 échantillons n'ont donc finalement servi qu'au détriment de la validité de la datation.
      En effet, il s'avère que le niveau de signification de la mesure du Linceul est de 5% seulement, alors que pour les témoins ils sont de 30%, 50% et 90% ! La mesure n'aurait donc pas dû être validée.

      On apprenait le 25 mars 1989 que le laboratoire d'Oxford avait reçu une récompense d'un million de Livres pour avoir "prouvé" que le Linceul de Turin était un faux médiéval !
      De plus, le Dr Tite était nommé à la direction de la nouvelle chaire scientifique d'archéologie ( récompense pour bons et loyaux services ? ).

      En dépit des nombreuses irrégularités, les partisans de l'authenticité, plutôt que de se lancer dans une polémique stérile qui consisterait à nier les mesures, ont cherché à comprendre ce qui aurait pu altérer celles-ci.

      Le prélèvement, de 1 cm sur 7 divisé en 3, a été effectué sur le côté "face", à gauche, dans une région très manipulée lors des ostensions et près d'une zone brûlée lors de l'incendie de 1532.

      • Le biologiste russe Dimitri Kousnetzov a placé un échantillon de tissu datant de l'époque du Christ dans une enceinte close pour simuler l'incendie de 1532. Les mesures effectuées après montrent un rajeunissement entre 400 et 500 ans.
         
      • L'historienne et archéologue italienne Maria Grazia Siliato a remarqué la disparité qui existait entre la densité moyenne du Linceul qui est de 23 mg/cm2 et celle des échantillons testés qui diffère selon les rapports entre 37 et 43 mg/cm2.
        Or le Linceul a subi des restaurations en 1534, 1694 et 1868, justement dans les zones de prélèvement qui auraient donc été renforcées par du fil plus jeune.
         
      • Des chercheurs américains dont le microbiologiste Leoncio Garza-Valdes, ont mis en évidence la présence d'un vernis biogénique, sorte d'enveloppe plastique qui enserre les fibres et qui est produit par des bactéries ou des champignons comme le Lichenothélia dans le cas du Linceul.
        La présence de ces organismes rajeunit le tissu.
         
      • Le Dr Jean-Baptiste Rinaudo, expert en médecine nucléaire à l'université de Montpellier, a émis l'hypothèse que l'image s'est imprimée à la suite d'un rayonnement de protons et de neutrons.
        Des expérimentations concluantes quant à l'impression de l'image ont été menées au Centre d'Etude Nucléaire de Grenoble et l'enrichissement en C14 a été confirmé à Saclay. Pour lui, cette émission nucléaire se serait produite au moment du "Flash" de la résurrection lors de la dématérialisation.

      En parallèle avec ces doutes, il faut signaler la contradiction entre la datation, les inscriptions antiques mentionnées plus haut et plusieurs manuscrits décrivant le Linceul.
      Par exemple, le Codex Vossianus Latinus du Xe siècle ou encore le Codex de Pray antérieur à 1195 qui attestent de l'existence du Linceul avant la datation au C14.

       

    2.  

      Les caractéristiques de l'image et sa non-reproductibilité.


      Image tridimensionnelle du Linceul

      L'ensemble des caractéristiques du Linceul ( négatif, tridimensionnalité, superficialité, coloration monochrome, pixellisation, déshydratation de la cellulose, non directionnalité de l'image, précisions anatomiques etc. ) font de celui-ci un objet unique et jamais reproduit.
      L'image du corps n'est pas le résultat d'un contact avec un corps ou un moulage, elle n'en a pas les déformations. Elle résulte d'une "radiation photographique" orthogonale, sans image des côtés.
      Elle apparaît sur le Linceul là où le corps était à moins de 3,5 cm, le nombre de pixels imprimés sur la toile étant inversement proportionnel à cette distance, ce qui en fait une image tri-dimensionnelle. Les pixels sont des bâtonnets d'une longueur variant entre 50 et 500 microns.

      Copie moyen-âgeuse du Linceul

      Près de 40 faux linceuls ont été confectionnés en copiant le Linceul de Lirey-Chambéry-Turin à l'aide des techniques du moyen-âge et il n'est nul besoin d'être expert pour se rendre compte du fossé entre le vrai et les copies réalisées avec des pigments dont on retrouve des traces sur le Linceul.
      Pour voir d'autres copies, cliquez ici. (a propos des fausses reliques ici )

      Depuis maintenant plus de 100 ans de nombreuses personnes ont tenté de reproduire le Linceul, étant entendu que ce n'est pas une peinture.
      Toutes ces tentatives ont échoué mais, loin d'être inutiles, elles n'ont fait que confirmer l'unicité du Linceul et l'énigme de la formation de son image.

      • A partir de documents historiques datant de la révolution française et parlant de la destruction de la copie du Linceul dite de Besançon et de son moule, les tenants du faux ont alors pensé avoir résolu le mystère.
        • L'image se serait formée par simple réaction thermique avec un bas-relief chauffé.
        • Il suffirait d'enduire un bas-relief avec un colorant et d'y appliquer le linge humide en tapotant dessus !
        • On chauffe le bas-relief, on y applique le linge que l'on frotte, une fois sec, avec un mélange de myrrhe et d'aloès.

         
      • D'autres hypothèses ont été émises :
        • L'image se serait formée par la réaction de l'aloès avec les vapeurs ammoniacales dues à la fermentation de l'urée.
        • L'image se serait formée après un brusque dégagement de chaleur émanant du corps.
        • L'image se serait formée par la transpiration.

         
      • L'image se serait formée à l'aide de la "Camera Obscura" :
        Ce procédé consiste à exposer un objet devant l'orifice d'une chambre noire dans laquelle le linge qui fait office de plaque photographique est disposé perpendiculairement. La caméra Obscura permet effectivement d'obtenir une image négative.
        Le linge est imprégné de nitrate d'argent ou bien de sulphate d'argent.
        L'orifice doit contenir une lentille bi-convexe d'au-moins 6 cm.
        Le Linge et le corps exposé à la lumière solaire doivent être à environs 4,5 mètres de la lentille.
        Les expérimentations faites montrent cependant une image directionnelle différente de celle du Linceul.

      •  
      • Hypothèse de M. Rinaudo :
        L'image se serait formée par un bombardement de protons. Des expérimentations ont été menées qui montrent la même superficialité de l'image.