Arguments
pour l'authenticité du Linceul
Ceux qui sont en
faveur de l'authenticité du Linceul s'appuient principalement sur dix
points
Le
tissu.
C'est un sergé de
lin à chevrons en arêtes de poisson qui correspond à un tissu antique
d'excellente qualité, fabriqué sur un métier à tisser à 4 pédales
utilisé au Moyen-Orient dans l'antiquité.
Ces métiers à tisser étaient utilisés également pour la laine et le
coton. Or, on a également retrouvé des traces de coton dont les
fibres sont caractéristiques d'une espèce de cotonnier du Moyen-Orient.
D'autre part, on n'a pas retrouvé de traces de laine, or, dans la palestine
antique une loi judaïque interdisait de mélanger les fibres animales
et végétales.
Le lin a été blanchi après son tissage, technique abandonnée
à partir du VIIIe siècle au profit d'un blanchiment avant
tissage.
Cette étoffe
a certainement été tissée dans la région de Sidon, à une centaine
de kilomètres au nord de Jérusalem.
Les dimensions
du Linceul correspondent à 2 coudées juives sur 8 ( d'une valeur
d'environ 54,6 centimètres ), en vigueur dans la Palestine au début
de notre ère.
Le
faussaire du moyen-âge aurait donc dû penser à tous ces détails, pouvait-il
en avoir même la connaissance ? N'était-il pas plus simple d'utiliser
une étoffe courante de son temps ? Pourquoi ce luxe de détails
qui n'intéressent que les scientifiques du XXe siècle ?
Les
poussières
On a retrouvé
à l'emplacement du nez, des genoux et des pieds, des poussières d'aragonite,
du carbonate de calcium provenant du travertin, une pierre utilisée
en particulier à Jérusalem.
Là
encore, notre faussaire moyen-âgeux aurait pensé à ces petits détails
pour leurrer les scientifiques du XXe siècle !
Les
pollens
Sur les 58 espèces
de pollens retrouvés sur le Linceul, 44 proviennent du bassin méditerrannéen
voire de Palestine, notamment, et 28 d'entre-elles ont été identifiées
comme provenant d'espèces florissant au printemps entre Jérusalem et
Jéricho.
La présence de ces
pollens,découverte par le Dr Max Frei ( décédé
avant de pouvoir publier l'ensemble de ses travaux ) sera
confirmée en juillet 1988 par les Dr Alan Adler, le Dr Walter McCrone
( ce dernier étant un farouche opposant à l'authenticité
du Linceul ) et plus récemment par le Dr Avinoam Danin,
palynologue de l'université de Jérusalem.
Ce n'est pas une
peinture.
Les diverses
expérimentations effectuées par les scientifiques du STURP dès 1978,
ont démontré après un débat contradictoire avec McCrone, que l'image
du Linceul n'est pas une peinture.
Il y a en fait deux images superposées.
-
La première
est composée des tâches de sang et des divers liquides du
corps, eau et sérum, qui ont coulé sur le Linceul qui les
a absorbés. C'est une image positive brun-pâle.
On a du mal à imaginer un faussaire peignant avec du sang et reproduisant
parfaitement les traces d'écoulements et de coagulation.
-
La seconde,
l'image de la double silhouette, qui n'apparait pas sous
les tâches de sang ( elle serait donc postérieure à la première ),
est monochrome, jaune sepia.
C'est une oxydation acide et déshydratante de la cellulose du
lin, superficielle, qui ne touche que les fibres supérieures
du tissu sur une épaisseur variant entre 20 et 40 microns.
C'est une image négative, "photographique", sans aucune direction
privilégiée ( aucun coup de pinceau ), tramée,
tri-dimensionnelle et INDELEBILE.
Cela ne correspond à aucune technique connue au moyen-âge, pas plus
qu'à notre époque.
Le mécanisme
de formation de cette image reste une énigme !
Les tâches de sang.
A partir de 1978, des
analyses furent faites sur les marques brunes apparaissant sur
le Linceul aux emplacements correspondant aux stigmates de Jésus.
Les résultats furent confirmés par observations au microscope, par fluorescence
X, par analyses spectroscopiques et chimiques et par différents traitements
optiques.
Ainsi divers
composants sanguins ont été trouvés, de la porphyrine ( constituant
de l'hémoglobine ), de la methé-hémoglobine, de l'albumine
et de la bilirubine ( substance qui se retrouve dans le
sang de ceux qui ont subi des souffrances extrêmes ) et du sérum.
Les traces
brunes ne sont donc par dues à des pigments colorés, pas plus qu'à du
sang de boeuf, mais sont bien des tâches de sang d'un homme, présence
des chromosomes X et Y, de groupe AB.
A partir
des lois connues de la coagulation sanguine, le contact entre le corps
et le Linceul se serait produit de 2 à 3 heures après la mort et aurait
dû durer entre 36 et 40 heures.
Et là nous
sommes confrontés à un mystère encore plus épais :
comment le corps s'est-il séparé du Linceul alors qu'on ne voit aucune
trace d'arrachement des fibrilles du lin et des fibrines du sang ?
Ce problème nommé Impression-Retrait-Sans-Contact soulève pour
les uns le mystère de la résurrection, pour les autres ce n'est
qu'un argument supplémentaire pour nier l'authenticité du Linceul car,
comme chacun le sait c'est définitivement impossible ! Même pour
Jésus ? Ceci est très dérangeant.
Maintenant
le faussaire aurait rajouté du sang à ses pigments simplement pour rendre
son faux plus crédible aux scientifiques du XXe siècle.
-
Les inscriptions
de lettres antiques invisibles à l'oeil nu.
![](christ/lettres.jpg) |
A
partir des années 70, plusieurs chercheurs pensaient avoir
décelé des inscriptions autour du visage du Linceul.
La confirmation fut apportée en 1994 par l'Institut d'Optique
d'Orsay qui confirma que les lettres étaient inscrites
sur la face externe du Linceul.
Les paléographes qui ont étudié ces caractères antiques grecs
et latins, confirment qu'ils sont antérieurs au moins au
Ve siècle.
Ces symboles devaient déjà être invisibles au moyen-âge puisqu'aucune
description du Linceul n'en a jamais fait état.
Ceci constitue un élément supplémentaire pour la mise en doute
de la datation au carbone 14.
|
A partir
des symboles déchiffrés et des abréviations, on peut y lire :
- "Tu
es condamné à mort".
- "Faire
ou accomplir un sacrifice".
- "Jésus"
- "Le
Nazaréen".
- "Adam",
Jésus était également surnommé "le nouvel Adam"
- "Ombre
de visage ou visage à peine visible".
- 2
lettres latines "SB" ???
Notre
faussaire médiéval est décidement bien facétieux, non seulement
il avait une parfaite connaissance de l'écriture antique mais en
plus il s'est même donné la peine d'écrire sur le Linceul des lettres
invisibles au moyen-âge pour que ce soit nos scientifiques du XXe
siècle qui puissent les lire.
-
Les détails
archéologiques.
L'homme
du Linceul, identifié comme étant de type sémite ou yéménite archaïque,
porte une coiffure correspondant à celle des juifs de l'antiquité
ayant fait le voeu du nazireat.
Il est enseveli
- nu
dans un linceul tel que cela se pratiquait avant le VIIe
siècle,
- les
mains sur le pubis tel que cela se pratiquait par exemple
dans un cimetière de Qumram au début de notre ère,
- non
lavé, en accord avec la loi juive qui stipulait 4 cas pour
cette pratique :
- Mort
par violence avec écoulement de sang.
- Condamné
à mort pour crime religieux.
- Exclu
de la communauté juive.
- Mort
ou assassinat par un non juif.
Ces 4 cas correspondent
bien aux critères des évangiles qui relatent également l'ensevelissement
dans la hâte à cause du sabbat.
![Lepton posé sur les yeux](christ/lepton.gif) |
Plusieurs
chercheurs pensent avoir découvert un renflement au niveau
des yeux qui s'expliquerait par la présence, selon la coutume
juive, d'une pièce de monnaie, pour fermer les yeux du défunt.
Ces marques faibles seraient dues à des leptons, frappés sous
le gouvernement de Ponce-Pilate.
|
Cette
fois notre faussaire du moyen-âge nous fait une démonstration éblouïssante
de ses connaissances des us et coutumes de la Palestine au début
de notre ère, ce qui n'est pas vraiment en adéquation avec le savoir
du moyen-âge.
-
Les principaux
détails anatomiques
-
Les chirurgiens
ont étudié en détail le Linceul et ont pu mettre en évidence de
nombreux éléments particulièrement précis sur les blessures qu'a
subies l'homme du Linceul âgé entre 30 et 35 ans, qui mesurait
entre 1,78 et 1,81 mètre et pesait entre 77 et 80 kg.
Grâce à l'analyse du médecin légiste de l'image imprimée sur le
Saint Suaire, il apparaît que l'homme qui a été mis dans ce linceul
a été battu dans les heures qui ont précédé sa mort. Lorsqu'on observe
son visage, on aperçoit des tuméfactions, que l'on peut identifier
avec des hématomes. Ceux-ci sont particulièrement évidents dans
la partie droite du visage, qui apparaît plus enflée que la partie
gauche. En outre, on peut apercevoir des marques qu'il est possible
d'attribuer à des blessures contuses, notamment en correspondance
des arcades orbitaires. Le septum nasal est dévié à cause d'une
fracture. Sur le front et le long des cheveux, on voit de nombreuses
coulées de sang, avec un parcours sinueux, qui jaillissent d'entailles
de petit diamètre. Ces entailles, qui sont disposées en éventail
tout autour de la tête et qui montent jusqu'au sommet de la calotte
occipitale, semblent avoir été provoquées par un casque de piquants
acérés qui a été mis sur la tête du condamné. On peut enfin remarquer
la coulée au centre du front, qui jaillit d'une blessure à la veine
frontale, qui assume la forme caractéristique d'un "3" renversé,
puisqu'elle suit la forme des rides du front. Les lignes foncées
en horizontale, qui délimitent le visage et la nuque sont dus à
des plis du tissu.
-
![Visage en négatif](christ/visage2.jpg) |
Du
front jusqu'à la nuque, de nombreuses marques correspondent
aux blessures infligées par l'enfoncement d'un véritable bonnet
d'épines.
La paupière droite est déchirée, les joues et
les sourcils sont tuméfiés, le nez a été cassé,
les épaules sont meurtries par le portement de la croix et
les genoux et les pieds sont éraflés.
|
![](christ/flagrum.gif) |
L'homme
porte les marques de 120 coups d'un flagrum romain
( fouet dont les extrémités sont lestées par un plomb
ou un osselet ) selon deux directions, ce qui implique
la présence de 2 bourreaux qui ont infligé un supplice romain
puisque la loi juive limitait la flagellation à 40 coups.
La
peau du tronc et du dos présente plus de cent ecchymoses excoriées,
qui apparaissent comme des figures de forme circulaire et
appariées, d'environ deux centimètres de long, et que l'on
peut voir sur les membres inférieurs aussi. On dirait qu'il
s'agit de lésions provoquées par un fouet, un instrument romain
de torture, qui se composait d'un manche en bois auquel sont
attachées des cordes au bout desquelles sont attachés de petits
boulets de plomb en forme de V appariés deux à deux. À certains
endroits on peut voir aussi les marques que ces cordes ont
laissées en s'enroulant autour du corps du condamné
|
![](christ/croix.gif)
![](christ/mains.jpg)
|
L'homme
a été crucifié avec 3 clous, 1 tenait les deux pieds
superposés et les 2 autres les poignets, dans l'espace
de Destot qui assure une prise solide sans hémorragie
et non dans la paume de la main comme sur la plupart des représentations
de la crucifixion.
Les clous enfoncés dans l'espace de Destot affectent le nerf
médian ce qui entraîne la rétraction des pouces à l'intérieur
de la paume de la main et qui explique parfaitement pourquoi
sur le Linceul seuls les 4 doigts des deux mains sont visibles.
À
la hauteur de la zone scapulaire gauche et de la zone surscapulaire
droite on peut remarquer des ecchymoses de forme quadrangulaire,
qui correspondent aux marques laissées par un objet lourd
et rugueux, qu'on peut identifier comme étant le patibulum,
la planche horizontale de la croix que parfois le condamné
portait lui-même sur ses épaules jusqu'au lieu de son exécution.
La
main gauche est superposée à la main droite. Sur le poignet
gauche, on peut voir très bien une tache de sang tout à fait
caractéristique, qui se compose de deux filets de sang divergents,
dont on peut ramener les directions aux deux positions prises
par le condamné sur la croix: la position d'abandon (où le
corps reste suspendu aux bras) et la position soulevée (en
s'appuyant sur les pieds) Le sang jaillit d'une blessure de
forme ovale, qu'on peut attribuer à la lésion provoquée par
un instrument pointu, tel un clou, sur lequel on ait exercé
une traction. Un aspect particulièrement intéressant c'est
la localisation de cette blessure, qui ne se trouve pas dans
la paume de la main, contrairement à l'iconographie traditionnelle
du crucifiement, mais bien dans le poignet, et précisément
dans un espace libre entre les os du carpe, qui s'appelle
"espace de Destot". Le fait qu'on ait enfoncé les clous à
cet endroit répond à des exigences de stabilité dans la fixation
des membres supérieurs à la croix: les tissus de la paume,
en effet, ne peuvent pas supporter le poids du corps sans
se lacérer. Le fait qu'on ne cloue pas les membres supérieurs
des crucifiés dans la paume de la main a d'ailleurs été également
confirmé par le retrouvement, dans les alentours de Jérusalem,
du squelette d'un crucifié du Ier siècle apr. J.-C.
|
La crucifixion
entraînait la mort par asphixie.
L'homme étant suspendu par les poignets commence à étouffer à cause
de l'immobilisation des côtes gênant la respiration. Le supplicié
se relève de temps en temps en prenant appui sur ses pieds cloués
jusqu'à ce que la douleur soit trop forte. Le corps prend donc deux
positions, l'une basse, l'autre haute et sur le Linceul les deux
écoulements sanguins correspondants ont été identifiés selon des
angles de 65° et 55°.
Lorsque
le supplicié demeurait en vie trop longtemps, l'usage voulait qu'on
lui brise les jambes pour accélérer l'asphixie.
Pour le personnage du Linceul, cette mesure ne fut pas nécessaire.
La mort du condamné fut vérifiée par le centurion romain en lui
enfonçant son pilum dans le côté droit selon l'habitude de l'escrime
romaine.
-
La plaie sur le Linceul est bien de la dimension d'une lancea romaine.
![Lancea romaine](christ/lancea.gif)
La blessure est restée béante, preuve que c'est une blessure post-mortem.
L'écoulement du sang et de l'eau de la plèvre s'est fait verticalement
et s'est poursuivi alors que le corps était à l'horizontale. Sur
le côté droit de la poitrine, on distingue clairement une grande
tache de sang qui jaillit d'une blessure en forme ovoïdale à la
hauteur du cinquième espace intercostal droit. Les caractéristiques
de cette blessure sont particulièrement importantes, car elles montrent
que celle-ci a été infligée au condamné après sa mort. Même le sang
jailli de cette blessure et dont la coulée continue sur le dos à
la hauteur des reins - de toute évidence à cause d'une évacuation
de la cavité thoracique au moment de la déposition en position horizontale
du cadavre - est entouré d'une auréole de sérum parsemée de taches
rougeâtres, ce qui correspond au sang sorti d'un cadavre, dans lequel
la partie séreuse s'est déjà séparée de la partie corpusculaire.
-
Les doutes
sur la datation au carbone 14.
Bien
qu'il soit convenu que notre science est toute-puissante, la
méthode de datation au carbone 14, toute rigoureuse qu'elle
soit, n'est pas une méthode infaillible.
Elle
a connu déjà de nombreuses défaillances comme par exemple :
- Un
écart de 1 000 ans entre une momie égyptienne de
- 4 000 ans et ses propres bandelettes.
- Un
écart de 5300 ans pour le site de Jarno, de 4 700
à 10 000 ans av. J.C..
- Un
écart de 800 ans pour l'homme de Lindow, de 300 av. J.C.
à 500.
- Un
écart de plus de 500 ans dans le futur pour un cor Viking
de 1500, daté à 2006.
- Un
écart de 24 000 ans vers le passé pour un escargot
vivant.
Pour
l'anecdote, on peut citer un spécialiste de renommée mondiale,
le Dr Michael Winter :
"Si une datation par le carbone 14 confirme nos théories,
nous la mettons bien en évidence dans le texte principal ;
si elle les contredit, mais pas totalement, nous la reléguons
en note ; et si elle les contredit totalement, nous la
cachons à tout le monde !"
En
1986, les représentants des 7 laboratoires pressentis adressent
leur protocole de recherche au pape et au custode du Linceul.
En
1988, après des années d'âpres négociations, le cardinal
Ballestrero accepte un protocole de datation au carbone 14,
très éloigné du protocle initialement prévu, avec seulement
3 laboratoires au lieu des 7 initialement proposés. Interrogées
sur ce choix, les autorités compétentes répondront que c'est
une question d'ordre privé.(?)
Avant
même que les prélèvements soient effectués, la crédibilité
et la rigueur de cette étude sont mis en doute par les initiateurs
du projet, les Pr Gove et Harbottle qui seront écartés, ainsi
que par les 7 laboratoires qui mettent en garde les autorités
écclésiastiques sur l'importance de la modification du protocole
et de la réduction à 3 laboratoires seulement, risquant de conduire
le projet à l'échec !...Les résultats seront pour le moins
douteux...Qu'il serait préférable de ne rien faire plutôt que
de procéder à une expérimentation au rabais !
L'expert en textile recommandé est également écarté.(?)
Le
21 avril 1988, le Linceul est secrètement retiré de son
écrin en présence du Dr Michael Tite du British Museum,
coordinateur du projet, et des représentants des laboratoires
de Zurich, de Tucson ( Arizona ) et d'Oxford qui pratiquent
la Spectrométrie de Masse par Accélérateur ( technique
adaptée pour la mesure sur les petits échantillons ).
Dans
une surprenante improvisation, après des heures de palabres,
le professeur Riggi, du vatican, effectue les prélèvements
sous contrôle vidéo mais ce dernier sera interrompu au moment
où le cardinal Ballestrero et le Dr Tite placeront les échantillons
dans les éprouvettes métalliques qui seront scellées de nouveau
sous contrôle vidéo et remises à chacun des représentants des
3 laboratoires choisis.
Le
Dr Tite n'ayant pas réussi à se procurer un échantillon de tissu
identique à celui du Linceul, les mesures sont faites avec 3
échantillons témoins d'une momie contemporaine de Cléopâtre,
d'une tombe nubienne et d'une chape de St Louis d'Anjou.
Ces
3 témoins devaient servir à la procédure en double aveugle comme
le veut toute bonne recherche scientifique, mais cette méthode
ne sera pas employée !???.
Au lieu de cela, les échantillons sont identifiés et datés,
du IIe, XIe et XIIIe siècle.
En
août et septembre 1988, des fuites permettent au "London
Evening Standard" et au "Sunday Times" d'annoncer qu'officiellement
le Linceul est un faux datant de 1350.
C'est
le 13 octobre 1988 que le cardinal Ballestrero tient
sa conférence de presse officielle au cours de laquelle il annonce
le résultat des tests situant l'âge du Linceul entre 1260
et 1390 avec 95% de fiabilité.
Cette plage correspond en effet à l'apparition du Linceul en
France.
Le
lendemain, c'est le British Museum qui organise sa confèrence
de presse avec M. Tite, coordinateur du projet, E. Hall, directeur
du laboratoire d'Oxford et R. Hedge.
Le Dr Tite déclare : "Je crois que le radio-carbone est la
seule certitude. Je crois que nous ne nous occuperons plus du
Linceul. Nous n'avons plus rien à dire à son sujet."
Le Dr Hall rajoute : "Quiconque possède une valeur scientifique
ne peut plus envisager que le suaire n'est pas un faux. Celui
qui pense le contraire pourra même s'entendre avec celui qui
dit que la Terre est plate."
Curieuse
déclaration du Dr Tite, qui croit plus en une mesure au radio-carbone
qu'à l'existence même de l'objet "mesuré" et qui passe sous
silence la manière dont cet objet unique aurait pu être fabriqué
au moyen-âge !
Le
16 février 1989, les résultats officiels de la datation au carbone
14 du Linceul sont publiés dans la revue "Nature".
Ce
rapport ne donne ni les mesures de base du C14 ni les détails
des opérations mais des dates, comme s'il voulait échapper à
tout contrôle et à toute contradiction. Ce qui n'a pas empêché
un ingénieur italien de Milan, Ernesto Brunati, de trouver
dans la relation des résultats du C14, une donnée fausse ou
"falsifiée" destinée à "rendre acceptable" la mesure obtenue
par le test.
Contrairement au protocole prévu, les règles du double aveugle
n'avaient pas été respectées.
Les 3 échantillons n'ont donc finalement servi qu'au détriment
de la validité de la datation.
En effet, il s'avère que le niveau de signification de la
mesure du Linceul est de 5% seulement, alors que pour les
témoins ils sont de 30%, 50% et 90% ! La mesure n'aurait
donc pas dû être validée.
On
apprenait le 25 mars 1989 que le laboratoire d'Oxford avait
reçu une récompense d'un million de Livres pour avoir "prouvé"
que le Linceul de Turin était un faux médiéval !
De plus, le Dr Tite était nommé à la direction de la nouvelle
chaire scientifique d'archéologie ( récompense pour bons et loyaux services ? ).
En
dépit des nombreuses irrégularités, les partisans de l'authenticité,
plutôt que de se lancer dans une polémique stérile qui consisterait
à nier les mesures, ont cherché à comprendre ce qui aurait pu
altérer celles-ci.
Le
prélèvement, de 1 cm sur 7 divisé en 3, a été effectué sur le
côté "face", à gauche, dans une région très manipulée lors des
ostensions et près d'une zone brûlée lors de l'incendie de 1532.
- Le
biologiste russe Dimitri Kousnetzov a placé un échantillon
de tissu datant de l'époque du Christ dans une enceinte close
pour simuler l'incendie de 1532. Les mesures effectuées après
montrent un rajeunissement entre 400 et 500 ans.
- L'historienne
et archéologue italienne Maria Grazia Siliato a remarqué
la disparité qui existait entre la densité moyenne
du Linceul qui est de 23 mg/cm2 et celle
des échantillons testés qui diffère selon les rapports
entre 37 et 43 mg/cm2.
Or le Linceul a subi des restaurations en 1534, 1694 et 1868,
justement dans les zones de prélèvement qui auraient donc
été renforcées par du fil plus jeune.
- Des
chercheurs américains dont le microbiologiste Leoncio Garza-Valdes,
ont mis en évidence la présence d'un vernis biogénique,
sorte d'enveloppe plastique qui enserre les fibres et qui
est produit par des bactéries ou des champignons comme le
Lichenothélia dans le cas du Linceul.
La présence de ces organismes rajeunit le tissu.
- Le
Dr Jean-Baptiste Rinaudo, expert en médecine nucléaire
à l'université de Montpellier, a émis l'hypothèse que l'image
s'est imprimée à la suite d'un rayonnement de protons et de
neutrons.
Des expérimentations concluantes quant à l'impression de l'image
ont été menées au Centre d'Etude Nucléaire de Grenoble et
l'enrichissement en C14 a été confirmé à Saclay. Pour lui,
cette émission nucléaire se serait produite au moment du "Flash"
de la résurrection lors de la dématérialisation.
![](christ/codexpray.jpg) |
En
parallèle avec ces doutes, il faut signaler la contradiction
entre la datation, les inscriptions antiques mentionnées
plus haut et plusieurs manuscrits décrivant le Linceul.
Par exemple, le Codex Vossianus Latinus du Xe
siècle ou encore le Codex de Pray antérieur à 1195
qui attestent de l'existence du Linceul avant la datation
au C14.
|
-
Les caractéristiques
de l'image et sa non-reproductibilité.
![Image tridimensionnelle du Linceul](christ/corps3d.gif) |
L'ensemble
des caractéristiques du Linceul ( négatif, tridimensionnalité,
superficialité, coloration monochrome, pixellisation,
déshydratation de la cellulose, non directionnalité de
l'image, précisions anatomiques etc. ) font de celui-ci
un objet unique et jamais reproduit.
L'image du corps n'est pas le résultat d'un contact avec
un corps ou un moulage, elle n'en a pas les déformations.
Elle résulte d'une "radiation photographique"
orthogonale, sans image des côtés.
Elle apparaît sur le Linceul là où le corps était à moins
de 3,5 cm, le nombre de pixels imprimés sur la toile étant
inversement proportionnel à cette distance, ce qui en
fait une image tri-dimensionnelle. Les pixels sont des
bâtonnets d'une longueur variant entre 50 et 500 microns.
|
![Copie moyen-âgeuse du Linceul](christ/copie5.jpg) |
Près
de 40 faux linceuls ont été confectionnés en copiant le
Linceul de Lirey-Chambéry-Turin à l'aide des techniques
du moyen-âge et il n'est nul besoin d'être expert pour
se rendre compte du fossé entre le vrai et les copies
réalisées avec des pigments dont on retrouve des traces
sur le Linceul.
Pour voir d'autres copies, cliquez ici.
(a propos des fausses reliques ici
)
|
Depuis
maintenant plus de 100 ans de nombreuses personnes ont tenté
de reproduire le Linceul, étant entendu que ce n'est pas une
peinture.
Toutes ces tentatives ont échoué mais, loin d'être inutiles,
elles n'ont fait que confirmer l'unicité du Linceul et l'énigme
de la formation de son image.
- A partir
de documents historiques datant de la révolution française
et parlant de la destruction de la copie du Linceul dite de
Besançon et de son moule, les tenants du faux ont alors
pensé avoir résolu le mystère.
- L'image
se serait formée par simple réaction thermique avec
un bas-relief chauffé.
- Il
suffirait d'enduire un bas-relief avec un colorant
et d'y appliquer le linge humide en tapotant dessus !
- On
chauffe le bas-relief, on y applique le linge que l'on
frotte, une fois sec, avec un mélange de myrrhe
et d'aloès.
- D'autres
hypothèses ont été émises :
- L'image
se serait formée par la réaction de l'aloès avec les vapeurs
ammoniacales dues à la fermentation de l'urée.
- L'image
se serait formée après un brusque dégagement de chaleur
émanant du corps.
- L'image
se serait formée par la transpiration.
- L'image
se serait formée à l'aide de la "Camera Obscura" :
Ce procédé consiste à exposer un objet devant l'orifice d'une
chambre noire dans laquelle le linge qui fait office de plaque
photographique est disposé perpendiculairement. La caméra
Obscura permet effectivement d'obtenir une image négative.
Le linge est imprégné de nitrate d'argent ou bien de sulphate
d'argent.
L'orifice doit contenir une lentille bi-convexe d'au-moins
6 cm.
Le Linge et le corps exposé à la lumière solaire doivent être
à environs 4,5 mètres de la lentille.
Les expérimentations faites montrent cependant une image directionnelle
différente de celle du Linceul.
-
- Hypothèse
de M. Rinaudo :
L'image se serait formée par un bombardement de protons.
Des expérimentations ont été menées qui montrent la même
superficialité de l'image.
|