Avoir 8 ans et en paraître 18…

Pour “Time”, c’est un phénomène de société : de plus en plus de jeunes américaines sont en effet pubères dès l’âge de 7 ou 8 ans. Pour quelles raisons ? Quelles sont les conséquences de cette précocité sur la vie quotidienne d’enfants “qui sont encore à l’âge des contes de fées” ?

“Lorsqu’à l’âge de 5 ans sa fille a commencé à avoir des poils pubiens, le premier réflexe de Laura Stover a été de l’emmener chez le médecin. Après une batterie de tests sanguins, celui-ci n’a identifié aucun problème médical et, à 8 ans, Karen s’est retrouvée pubère.” Des histoires comme celle-là peuplent la première partie d’un article étonnant que “Time” consacre à la puberté précoce. Selon l’hebdomadaire, “un septième des petites filles blanches seraient concernées et presque une petite fille noire sur deux a de la poitrine dès l’âge de 8 ans”. Ces statistiques, poursuit “Time”, sont à replacer dans une évolution qui “a fait passer l’âge de la menstruation de 17 à 13 ans en moins d’un siècle”. Mais, “depuis les années 60, un palier avait été atteint, et l’apparition des premières règles s’était stabilisée autour de 12,8 ans”.

Comment expliquer ce phénomène, qui semble ne toucher que les petites filles américaines ? Ou plutôt que les médecins n’ont pour l’instant remarqué qu’aux Etats-Unis, “les études sur les garçons et dans d’autres pays étant inexistantes”. “Time” ne répond à la question que par des hypothèses qui font frémir. Il semble, par exemple, qu’il y ait “un consensus scientifique pour lier l’obésité et la puberté précoce”, même si “l’on ne comprend exactement pourquoi”. Mais d’autres théories circulent, comme “la pollution de la chaîne alimentaire par un dérivé du DDT”, cet insecticide encore très utilisé. Mais l’hypothèse la plus étonnante serait “le matraquage télévisuel de messages sexuellement explicites” qui pourrait influer “sur le cerveau et causer un développement précoce.” “Time” va même plus loin et laisse “le docteur Drew Pinsky” accuser “MTV, dont les programmes sont objectivement un facteur de déclenchement de la puberté précoce”…

Quant aux conséquences sur ces petites filles qui “ont l’âge des contes de fées” et pas celui “d’aller chasser le grand méchant loup”, elles sont perturbantes plus que dramatiques. Première gêne, “les garçons”, qui a tout âge “deviennent gagas lorsqu’ils voient des gamines avec de la poitrine”. Il suffit d’écouter ces gamines qui se plaignent “des gestes déplacés de leurs camarades masculins”, qui “sont comme des chiens” et ne relâchent jamais la pression. Or, si les gens “croient qu’elles sont plus âgées et les traitent en conséquence, elles restent des enfants”. Elles sont souvent “incapables de gérer les pressions, notamment sexuelles”, qui usuellement sont réservées aux jeunes adultes. Un conseil ? “Avoir une enfant réglée de 9 ans, ne signifie pas vivre avec une femme.” Aussi faut-il “l’habiller, la traiter comme une enfant, lui offrir les livres et les disques qui conviennent à son âge chronologique, et non biologique”. Enfin, “il faut beaucoup parler et faire ressentir à l’enfant qu’il n’y a là rien d’anormal”. Et, si les garçons s’approchent de trop près, il suffit de “leur demander de repasser plus tard… quand la jeune fille concernée aura 16 ou 18 ans”.

Courrier International 27/10/2000, Numéro 521

Forêts 0, effet de serre 2

Planter des forêts peut-il contribuer à résoudre le problème du réchauffement planétaire? Oui et non, semblent affirmer deux articles parus dans deux revues différentes.

Le premier article, paru dans le Science du 10 novembre, s'intéresse à l'Amérique du Nord, où beaucoup de gaz carbonique a été effectivement emprisonné par la croissance des forêts sur des fermes abandonnées. Mais attention, souligne une autre recherche publiée dans le Nature du 9 novembre : les forêts réfléchissent moins le Soleil que les terres cultivées, de sorte qu'elles contribuent au réchauffement! Le premier article, par John Casperen, de l'Université Princeton, au États-Unis, s'intéresse au cas nord-américain. Bien que ce soit l'une des régions les plus polluantes au monde, elle a absorbé, au cours du XXe siècle, plus de gaz carbonique qu'elle n'en a émis. Cette découverte, faite en 1996, a été attribuée au fait qu'une atmosphère riche en gaz carbonique stimule la croissance des arbres, qui se servent de ce carbone pour fabriquer leurs tissus ligneux.

On croyait que cet effet stimulant expliquait de 25 à 75% du bilan de carbone positif de l'Amérique du Nord. Mais l'étude de John Casperen infirme cette thèse : les arbres poussent aujourd'hui à peine plus vite qu'il y a 100 ans et la stimulation n'est que de 2%. Pour comprend pourquoi tant de carbone est resté emprisonné sur le continent, il faut plutôt regarder du côté de l'usage du sol. Depuis 1900, beaucoup de terres marginales défrichées au XIXe siècle ont été abandonnées. Les arbres y ont repoussé, capturant de grandes quantités de carbone. Mais ces forêts sont maintenant adultes et elles n'en absorberont plus autant.

L'aluminium dans l'eau

On a pu voir, l'année dernière, dans l'actualité, des avertissements quant à des contenances d'aluminium à des doses dépassant de 30 fois la norme dans l'eau de nos robinets. Ces avertissements étaient le fruit d'une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). L'INSERM avait déjà communiqué les premiers résultats de ses recherches en 1994 et en 1996.

Toutes ces mises en garde sont restées lettre morte. Pourtant l'aluminium est un neurotoxique qui peut être à l'origine de démences dégénératives, de fragilisations osseuses ou d'accidents cardiaques, car il s'accumule dans le cerveau, les os et les muscles. Le nombre de malades d'Alzheimer est proportionnel à la quantité d'aluminium dans l'eau potable.

La présence d'aluminium dans l'eau du robinet est le résultat de l'utilisation de sulfate d'alumine, dans les stations d'épuration, au moment de l'opération dite de "floculation" qui vise à purifier l'eau de certaines impuretés, des particules argileuses notamment. D'autres produits aussi efficaces, et inoffensifs, pourraient être utilisés, mais le coût serait supérieur. De plus la présence d'aluminium ne se cantonne pas seulement dans l'eau de nos robinets, mais se retrouve aussi dans les canettes de bière et de sodas, dans les rouleaux d'emballage, dans les casseroles, dans les tubes de sauces et de pâtes dentifrices, les ustensiles de cuisines...

L'impact économique et sanitaire d'une confirmation de l'étude citée plus haut serait catastrophique

La pression des lobbys des industriels, tel que Pechiney, l'un des principaux producteurs français d'aluminium, et de la Lyonnaise des Eaux ou encore de Vivendi (ex-Générale des Eaux) explique la minimisation de l'étude par les différents ministères concernés. Pechiney est une entreprise dont la majeure partie du capital est détenue par des actionnaires institutionnels français ( 21,9% ) et étrangers ( 48% ), ainsi que Suez-Lyonnaise des Eaux ( 30%; 30% ), et Vivendi ( 24,5%; 45,6% ). La panique boursière qu'engendrerait une annonce négative confirmée sur les effets alarmants de l'aluminium sur la santé publique signerait la mise à mort de ces grands groupes, de par la fuite des capitaux qu'elle provoquerait.

Mais Suez-Lyonnaise des Eaux est actionnaire à 34,5% de la chaîne de télévision M6 et à 25% de TPS. Vivendi possède 52,6% de Télé Monte Carlo et 34% de Canal +, qui possède lui-même 70% de Canal Satellite. Voilà démontrée la dangerosité que représente la prise de pouvoir médiatique par les grands groupes industriels. Nous ne sommes pas prêts de découvrir la vérité sur le problème de l'aluminium si nous nous contentons de regarder "Le vrai journal" sur Canal+...

Le Fluor

Le fluor apparut dans les années 50 comme un progrès dans le combat contre les caries et la plaque dentaire. Il fut introduit dans la composition des pâtes dentifrices et le réseau de distribution d'eau courante sous forme d'antiseptique (acide hexafluorosilicique).

Mais seules des doses réduites permettent une action positive du fluor. L'accumulation à long terme de cette substance engendre des effets néfastes en matière de santé, tel que la destruction de l'émail des dents, le développement de maladie telle que l'ostéoporose, de troubles cardiaques et psychiques, et même de dégâts génétiques. Les effets toxiques du fluor à haute dose ne sont plus remis en doute quand on sait qu'il entre dans la composition des insecticides et des bactéricides. Les effets psychiques, quant à eux, ont été démontrés par les savants Allemands à la solde d'Hitler. Le IIIéme Reich donna l'ordre aux usines chimiques I.G. Farben, basées à Francfort, de produire du fluor en quantité. Celui-ci devait être mélangé à l'eau potable destinée aux prisonniers des stalags. Cette distribution avait pour but de maintenir la discipline dans les camps, grâce aux effets sédatifs du fluor.

De nos jours... On compte sur le marché plus de soixante tranquillisants, plus ou moins puissants selon la proportion de fluor qu'ils contiennent. La concentration maximale autorisée dans l'eau distribuée dans nos robinet est de 1500 µg/l, mais elle est régulièrement dépassée. Un nouveau matériau d'obturation de la carie dentaire, la Définite (mis au point par la société Degussa en Allemagne), arrive sur le marché. Ce matériau, de par sa composition, relargue des ions de fluor dans la bouche, et est capable de se "recharger" en fluor par l'alimentation ou la pâte dentifrice.

Les puissances financières colossales que constituent les industries chimiques et pharmaceutiques, et leur mainmise sur de multiples secteur de l'activité économique de nombreux pays, assurent désormais leur suprématie sur l'ensemble des individus et des états, par une désinformation permanente du grand public, par le financement de leurs propres laboratoires de recherche et contrôle, et en "arrosant" certaines personnes dans les hautes sphères du pouvoir.

Premier exemple : Bayer (Allemagne), 14éme groupe pharmaceutique mondial en 1997 possède 6 secteurs d'activité : produits agricoles, produits organiques, produits pharmaceutiques, produits industriels, polymères, techniques de l'information.

Deuxième exemple : Sanofi (France), 18éme groupe pharmaceutique mondial en 1997, est sous le contrôle de L'Oréal (19,4%) et du groupe ELF (35,1%)... un groupe qui a des relations "intime" avec la gent étatique.

JAMBON ET VOLTS

L'industrie est toujours à la recherche de méthodes pour réduire sa consommation d'énergie et pour accélérer la transformation des viandes. Par exemple, la cuisson d'un gros jambon de 3-4 kilos prend environ huit heures.

Les essais de cuisson par micro-ondes n'ont pas donné de bons résultats. On étudie actuellement la cuisson par radio-fréquences (même principe que les micro-ondes, mais avec une longueur d'ondes différente) et la cuisson ohmique. La cuisson ohmique, actuellement à l'étude au Centre de recherche et de développement sur les aliments (CRDA) de Saint-Hyacinthe, consiste à se servir d'une pièce de viande comme d'une résistance électrique entre deux électrodes. Un jambon " électrocuté " de la sorte cuit en… 15 minutes!

La cuisson ohmique est déjà utilisée dans d'autres secteurs de l'industrie alimentaire, dans la confection de sauces à pizza, par exemple. Il reste à mieux maîtriser ce type de cuisson pour la viande. Le chercheur Gabriel Piette, du CRDA, croit qu'il en sera au stade de l'usine-pilote vers la fin de 1999.

Mois d'octobre-Novembre